"L'entrée" du satellite dans l'atmosphère "est prévue le 23 septembre", annonce la NASA sur son site Internet. Mais "il est trop tôt pour prévoir l'heure et l'endroit" où l'engin va arriver, et "les prévisions sont en train d'être peaufinées", est-il ajouté.
Upper Atmosphere Research Satellite (UARS) est un satellite de la NASA d'une dizaine de mètres pesant près de six tonnes. Il a été mis en orbite en 1991 par la navette Discovery pour étudier la haute atmosphère. UARS a fini sa mission en 2005 et va retomber sur terre faute de carburant. "Si une grande partie du satellite va se briser en de nombreux morceaux en entrant dans l'atmosphère, tous les débris ne vont pas brûler", a expliqué la NASA en précisant qu'il était impossible de prévoir où ces débris tomberaient. En 2002, l'agence spatiale américaine avait mené un audit sur les risques induits par la retombée du satellite. Il en découle que sur les 5.668 kg du mastodonte, 532 kg seulement pourraient survivre à l'entrée dans l'atmosphère.
Soit 26 objets parmi lesquels on compte des roues et des batteries. Jusqu'ici, "il n'y a jamais eu d'accident provoqué par un engin spatial revenant dans l'atmosphère", précise l'agence pour qui il y a un risque sur 3.200 (0,03%) qu'un être humain soit touché par la retombée des débris. Rien d'étonnant dans la mesure où 90% de la Terre est inhabitée. "Des engins de cette taille retombent en moyenne une fois par an", a expliqué Mark Matney, un scientifique de la NASA spécialiste des débris spatiaux.
Le plus gros engin spatial à être retombé sur terre est la station spatiale soviétique Salyut 7 dont les débris ont arrosé une ville d'Argentine en 1991, sans faire de victime.
La NASA a indiqué que le satellite chuterait quelque part entre 57 degrés de latitude nord et 57 degrés de latitude sud, une superficie qui couvre une grande partie de la Terre.
La NASA a prévu de communiquer sur la chute 12 heures, six heures et deux heures avant l'arrivée du satellite. Mais, même deux heures avant, les ingénieurs ne pourront pas faire mieux que d'avancer une zone d'impact large de 12.000 km. Et ce n'est qu'à 20 minutes de la chute qu'ils pourront se prononcer précisément. "Cette incertitude s'explique notamment par la trajectoire vagabonde du satellite et par ses culbutes qui nous empêchent de savoir comment il va évoluer", a expliqué Mark Matney.
L'agence américaine de gestion des crises (Fema) "est mobilisée" comme toutes les agences américains qui s'occupent de la sûreté publique, a indiqué la porte-parole de la NASA, Beth Dickey.
La NASA a demandé aux gens qui seraient en contact avec les débris de l'engin de ne pas les toucher. Non parce qu'ils sont toxiques ou inflammables mais parce qu'ils pourraient être coupants. Et aussi "parce que, formellement, ils appartiennent au gouvernement américain", a rappelé la porte-parole.
AFP/VNA/CVN