Venu de l'océan Pacifique par le Sud, ce typhon avait atteint la préfecture centrale de Shizuoka vers 14h00 locale (05h00 GMT) avant d'avancer dans la région tokyoïte
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Porteur de pluies diluviennes et rafales de vent approchant les 200 km/h, Roke a continué de parcourir l'île principale de Honshu à environ 50 km/heure vers le Nord-Est. Il se situait vers 21h00 au-dessus de la région du Tohoku (Nord-Est), ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars.
L'exploitant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (220 km au Nord-Est de Tokyo), a affirmé avoir pris diverses dispositions et suspendu des travaux en prévision de l'arrivée de cette nouvelle menace.
Les fortes précipitations accompagnant ce typhon ont déjà provoqué la mort d'au moins cinq personnes dans le Centre et l'Ouest du pays tandis que quatre autres étaient recherchées et 55 blessées, selon la chaîne de télévision publique NHK.
Les autorités ont multiplié les mises en garde. Cette violente intempérie touche les zones les plus peuplées du Japon, dont l'agglomération centrale de Nagoya et la mégapole de Tokyo où la pluie et le vent ont redoublé dans l'après-midi, tordant les parapluies et empêchant les piétons d'avancer.
L'Agence de météorologie a rappelé que des perturbations ayant dans le passé emprunté une trajectoire similaire, du Sud-Ouest au Nord-Est, avaient provoqué des dommages considérables.
Des crues et inondations ont été déplorées dans la préfecture d'Aichi, poumon industriel du Centre du Japon où les autorités ont conseillé à plus d'un million d'habitants de quitter leur domicile pour se regrouper dans des centres d'évacuation.
Plusieurs autoroutes ont été fermées et quelque 600 vols annulés, d'après les médias, un nombre qui pourrait croître encore le 22 septembre.
À Tokyo, où le calme est revenu en soirée, des coupures de courant ont été signalées et un gros arbre est tombé sur un taxi en travers d'une artère du quartier très fréquenté de Shibuya, bloquant la circulation sans toutefois blesser personne.
Divers autres incidents ont également été rapportés en plusieurs points de la capitale où des bourrasques de vent ont fait tanguer les gratte-ciel, lesquels sont néanmoins conçus pour endurer ce type d'intempéries.
Le Japon, qui enregistre chaque année 20% des secousses sismiques les plus violentes recensées sur Terre, subit aussi le passage d'au moins une dizaine de typhons plus ou moins destructeurs tous les ans entre juillet et octobre.
AFP/VNA/CVN