Des villageois de localités situées dans l'État indien du Sikkim ont raconté comment des rochers tombés de la montagne ont aplati leurs maisons, coinçant à l'intérieur les habitants sous l'effet du puissant séisme de magnitude 6,9.
Des glissements de terrain et des éboulements ont bloqué l'unique route à deux voies menant dans le Nord du Sikkim, proche de l'épicentre, empêchant l'arrivée des secours et retardant l'évacuation des blessés par hélicoptère.
À Gangtok, la capitale du Sikkim, les autorités ont porté le 22 septembre le bilan à 78 morts dans l'ensemble de l'État. Dix-huit autres personnes ont trouvé la mort dans deux autres États indiens voisins.
Sept personnes sont mortes au Tibet, six au Népal, et une au Bhoutan. À Chungthang, un village proche de l'épicentre, Phulmaya Lepcha, 36 ans, a raconté comment son fils adolescent a été tué par un éboulement provoqué par les secousses.
"Comme tous les jours, je donnais à manger à ma chèvre dans l'appentis. Soudain, l'enfer a surgi, la terre a bougé. Je tremblais, criais. En quelques minutes, j'avais perdu mon fils et ma maison. Les rochers l'ont tué", dit-elle. Chungthang sert de base à des milliers de migrants qui travaillent sur un projet de construction d'une centrale hydroélectrique. Dix-huit ouvriers ont été tués dans l'effondrement de leurs maisons et dans des glissements de terrain qui ont enseveli de nombreuses routes.
Plus de 135 bâtiments et maisons à un seul niveau ont été soient détruits soit endommagés dans cette localité connue des trekkeurs qui la traversent chaque année avant de partir à l'assaut des sommets de l'Himalaya. En raison des pluies torrentielles dues à la mousson, la saison touristique au Sikkim ne devait commencer que dans quelques semaines et seuls quelques touristes étrangers étaient présents dans la région lors du séisme. Tous sont sains et saufs.
AFP/VNA/CVN