>>Le Tây Nguyên à la recherche d’une solution durable
Dans la zone de réinstallation de Dung K’Si, province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre). |
Photo : Pham Kha/VNA/CVN |
En raison du manque de logements et de terres arables, de nombreux habitants d’ethnies minoritaires mènent une vie nomade dans les régions au cœur de la Réserve de biosphère de Lang Biang, dans le district de Lac Duong, mettant cette dernière en péril.
Pour palier au problème, le district de Lac Duong a élaboré un projet de logements en faveur de 190 familles venues d’ethnies minoritaires. Deux zones ont été dès lors construites dans les hameaux de Da Nhim (commune du même nom) et Dung K’Si (commune de Da Chais).
À Da Nhim, près de 90 familles ont été logées à côté de collines de pins, sur près de 7,5 hectares. Chaque foyer dispose entre 300 et 400 mètres carrées, de deux kilomètres de route et de l’approvisionnement en eau. Pour cette première phase, l’État a financé l’initiative pour près de 21,7 milliards de dôngs.
La famille de Ko Sa Ha Dinh a presque achevé la construction de sa maison en bois, sur un terrain d’une superficie de 400 m². «Dans le passé, j’habitais avec ma famille dans une maison étroite, et nous rencontrions beaucoup de difficultés pour vivre. Je suis heureux de m’y installer, beaucoup de gens souhaitent y vivre», partage Ko Sa Ha Dinh.
La zone de Dung K’Si a nécessité quant à elle un investissement de 10 milliards de dôngs pour accueillir 47 foyers sur 2.4 hectares. Les routes mesurent entre 4 et 7 m de largueur. Aujourd’hui, 43 maisons ont déjà été construites, et une deuxième phase du projet prévoit de loger 53 autres familles.
Une maison solide pour un futur stable
L | es familles réinstallées peuvent jouir d’une vie plus aisée.
Photo : Hoài Nam/VNA/CVN |
La famille de Bon Tô Hà Thu, d’ethnie Cil, vient d’achever la construction de sa maison avec l’aide des jeunes du village de Dung K’Si, et est déjà entrain de bâtir un entrepôt. «Auparavant, ma famille vivait de l’autre côté du ruisseau. Après l’aménagement de cette zone par le gouvernement, nous avons décidé de nous y installer parce qu’elle offre toutes les infrastructures nécessaires», témoigne Hà Thu.
Pour sa part, Ko Dong Ha Quyên, secrétaire du Comité du Parti de la commune de Da Chais fait savoir que «par le passé, la plupart des habitants menaient une vie nomade. Ils se sont montrés +satisfaits+ après leur installation. Outre le bâtiment principal, ils ont aménagés eux-mêmes les lieux avec des toilettes et des entrepôts, et leurs enfants vont à l’école maintenant. Leurs conditions de vie s’améliorent de plus en plus».
Selon Trinh Hoai Nam, directeur du Centre pour la gestion et l’exploitation des ouvrages publics du district de Lac Duong, maître d’œuvre de ces deux zones, l’initiative remplit pleinement ses objectifs. «Le consensus des habitants a décidé de la réussite de ces projets. Ils les ont soutenus avec enthousiasme et fait des efforts pour y créer une vie stable», affirme le président du Comité populaire du Lac Duong, Pham Triêu.
Sédentarisation à Son La
Selon le Premier ministre, leur stabilisation est une «mission primordiale». De manière générale, 15 ans après, la vie de la population s’est équilibrée : le revenu per capita croît constamment, tandis que le taux de pauvreté recule. Cependant, plusieurs problèmes persistent, particulièrement sur le plan foncier, mais aussi suite au manque d’investissements des entreprises, ou d’installations encore trop modestes. Nguyên Xuân Phuc a demandé d’investir dans les infrastructures, d’accélérer la construction de la Nouvelle ruralité, de promouvoir le mouvement de solidarité et de profiter des opportunités que représenten cette centrale en matière de développement local.
Huong Linh/CVN