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Un coin de l’exposition «60 solutions pour le climat». |
La conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21), qui a eu lieu du 30 novembre au 12 décembre 2015 en France, a marqué un pas historique. Pour la première fois, un nombre massif d’États ont signé un texte sur les changements climatiques. Les États-Unis et la Chine, responsables à eux deux de 40% des émissions selon un rapport de l’ONU, ont même suivi le mouvement depuis septembre dernier. L’accord, qui sera révisé en 2020 puis tous les cinq ans, cible une baisse des émissions de gaz à effet de serre et pousse les sociétés à s’adapter aux changements climatiques à venir.
Pour célébrer ce moment, l’Arc de Triomphe de Paris était illuminé les 4 et 5 novembre en vert, la couleur du «sourire retrouvé de la Planète» (hashtag officiel «SmileForthePlanet»). L’ambassade de France au Vietnam s’associe à ces célébrations en affichant sur ses murs d’enceinte l’exposition photographique «60 solutions pour le climat».
L’Agence française de développement (AFD) ainsi que la Fondation GoodPlanet ont choisi les clichés issus de la célèbre série de photos «La Terre vue du ciel» réalisées par Yann Arthus-Bertrand. Ce dernier avait puisé son inspiration dans quatre sujets : la ville, l’agriculture, la transition énergétique et l’adaptation aux changements climatiques. Un travail photographique spectaculaire, misant sur des jeux de lumière et un sens artistique, qui veut suggérer les solutions efficaces et durables à la lutte contre les dérèglements du climat. Et pas seulement au niveau étatique, mais aussi à un niveau individuel.
Ne pas avoir peur de saisir les opportunités
Lors du vernissage, le directeur de l’AFD, Rémi Genevey, a expliqué que ce n’était pas la première fois que l’agence organisait l’exposition «60 solutions pour le climat» au Vietnam. Mais le pays étant en plein cœur de la question climatique, l’initiative reste toujours d’actualité. «Depuis 1994, l’AFD a investi plus de 1.6 milliard d’euros dans 79 projets au Vietnam, dont 33 sont liés à l’environnement», partage-t-il. «Le niveau d’émission de gaz à effet de serre est actuellement bas dans le pays. Mais il va s’élever dans un avenir très proche, étant donné l’industrialisation en cours, et le pays s’intéresse de plus en plus aux énergies renouvenables».
La communauté internationale reconnaît désormais largement que les changements climatiques constitueront l'un des défis majeurs du XXIe siècle |
Photo : Nguyên Ly/VNA/CVN |
L’ambassadeur de France au Vietnam, Bertrand Lortholary, se félicite que «cette exposition se mette au-delà de la volonté exprimée par les gouvernements dans cet accord : il y a aussi les initiatives des associations, des entreprises, des villes, des régions pour localement lutter contre les changements climatiques – un enjeu qui concerne le monde entier». «L’objectif central de l’Accord de Paris est de faire en sorte que la température de la planète n’augmente pas de plus de deux degrés d’ici à la fin du siècle – le seuil au-delà duquel des changements graves pour les populations pourraient s’opérer partout dans le monde, poursuit-il. Il marque surtout le début des engagements pris par les états pour y arriver, tant au niveau de la consommation d’énergie, de la protection des milieux forestiers, ou de la lutte contre la désertification».
Le diplomate réitère que l’une des priorités de son ambassade est d’aider le Vietnam dans sa lutte contre les changements climatiques, un thème qui avait été largement abordé par le président François Hollande lors de sa visite d’il y a deux mois. De plus, il souligne que la France s’est engagée à financer les projets qui vont dans ce sens pour les deux prochaines années.
Cependant, les procédures doivent s’accorder l’une à l’autre. «L’Accord de Paris fait appel aux besoins des pays et de leurs capacités, particulièrement en termes financiers. Il instaure une solidarité et un effort collectif de la part des pays développés vers un certain nombre de pays émergeants pour leur permettre de réussir leur développement sans être freinés par les impératifs de la lutte contre les changements climatiques», souligne Bertrand Lortholary. «En réalité, nous nous apercevons que c’est une opportunité pour créer de nouveaux emplois et de nouvelles richesses, mais également pour trouver d’autres façons de consommer. Et cela tant pour les pays développés que ceux émergeants», confie-t-il.
Cette exposition marque également la fin de la présidence de la France à la COP21, juste avant la COP22 qui a lieu du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, au Maroc. L’exposition est ouverte au public jusqu’au 22 novembre à l’ambassade de France à Hanoï, au No57, rue Trân Hung Dao.
Dang Duong/CVN