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Séance de présentation du Rapport "Malnutrition persistante dans les communautés de minorités ethniques du Vietnam : problèmes et options de politiques et interventions", le 10 décembre à Hanoï. |
Le rapport intitulé "Malnutrition persistante dans les communautés de minorités ethniques du Vietnam : problèmes et options de politiques et interventions", présenté mardi 10 décembre à Hanoï, indique qu’un enfant sur 3 des ethnies minoritaires au Vietnam souffre de retard de croissance, tandis qu’un sur 5 souffre d'insuffisance pondérale. Face à cette situation, il est nécessaire, selon ce Rapport, de mettre en application de nouvelles mesures concordant avec les défis géographiques et culturels des communautés ethniques.
"Bien que le Vietnam ait obtenu de remarquables succès dans la lutte contre la malnutrition ces deux dernières décennies, il existe encore un écart entre les Kinh et les membres des ethnies minoritaires et cette disparité s’agrandit", a déclaré Ousmane Dione, directeur national de la Banque mondiale au Vietnam, avant de déclarer : "Il est nécessaire pour le Vietnam de porter son attention, dans les temps qui viennent, sur les provinces où le taux de malnutrition est le plus élevé et ainsi débloquer la situation". Près d'un tiers des enfants appartenant à une minorité ethnique sont affectés par la malnutrition, c’est plus de deux fois le taux des enfants Kinh et 21% des enfants appartenant aux groupes ethniques ont un poids insuffisant, soit un chiffre 2,5 fois supérieur à celui des enfants Kinh.
D’après ce Rapport, les interventions nutritionnelles pendant les 1.000 premiers jours de la vie jouent un rôle particulièrement important (comptant depuis le premier jour de la grossesse jusqu’à 2 ans). La sous-alimentation au cours de cette période pourrait entraîner des dommages considérables, et en grande partie irréversibles, au développement physique et cognitif.
39% d’enfants de 6 à 23 mois ont accès
à une alimentation adéquate
Le Rapport note que 39% des enfants des ethnies minoritaires âgés de 6 à 23 mois ont accès à une alimentation adéquate sur le plan nutritionnel, tandis que seulement 32,7% de femmes enceintes de 15 à 49 ans bénéficient de soins sanitaires. En cause : la réticence de la plupart des habitants appartenant aux ethnies minoritaires à l’accès à la santé préventive et aux soins sanitaires.
La malnutrition touche particulièrement les enfants des ethnies minoritaires. |
Photo : BDS/CVN |
Face à cette question, le Rapport propose quelques mesures clés pour améliorer les résultats nutritionnels des enfants des ethnies minoritaires. D’une part, il s’agit de renforcer la coopération entre le gouvernement et les organismes concernés, sans oublier de prodiguer un financement adéquat dédié à la nutrition, et dont la priorité concerne les localités ayant le plus grand nombre d’enfants touchés par la sous-alimentation, notamment durant les 1.000 premiers jours de leur vie.
En outre, il est nécessaire de porter le programme de lutte contre la sous-alimentation, qui comprend également les soins sanitaires à l’intention particulièrement des adolescents, des femmes enceintes et des enfants, à l’échelle d’Objectif national, en parallèle avec la mise en application des politiques prioritaires. Faciliter l’accès à une eau propre et sensibiliser les membres des ethnies minoritaires à l’hygiène environnementale sont également des points abordés dans ce Rapport.
Câm Sa/CVN