>>Partage d’expériences en matière de greffe d’organes
>>Progrès de la médecine vietnamienne en 2018
>>Coopération entre trois grands hôpitaux pour des greffes d’organes
Des médecins de l’hôpital Viêt Duc effectuant un greffe d’organe. |
À partir de deux donneurs en état de mort cérébrale, les docteurs de l’hôpital Viêt Duc ont pu effectuer dix transplantations d’organes. Cinq autres, en provenance de donneurs vivants, ont pu être réalisées.
Selon le Professeur-Docteur Trân Binh Giang, directeur de cet hôpital, parmi les différents cas, celui de la greffe de poumon est le plus difficile. Il s’agit de la 2e opération de ce genre assurée par l’hôpital Viêt Duc et a duré près de 15 heures.
Aux dires des experts, la transplantation d'un poumon depuis le donneur en état de mort encéphalique est difficile et nécessite une grande technicité.
L’hôpital Viêt Duc a dû prélever six organes dont deux poumons, un cœur, un foie et deux reins pour les transplanter dans cinq patients. Pour accomplir cela, les six tables d’opération devaient fonctionner en même temps, exigeant de ce fait une coopération étroite entre les médecins et les différents départements.
En raison de la réussite de cette opération, tous les patients sont actuellement en rétablissement et deux d'entre eux sont même sortis de l’hôpital.
De l'espoir pour les patients
La ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên (5e à gauche), à la cérémonie de remise de satisfecit à des médecins de l’hôpital Viêt Duc, à Hanoï. |
D’après le Professeur-Docteur Nguyên Tiên Quyêt, un des plus grands spécialistes de greffe d’organes au Vietnam, le succès de la seconde transplantation de poumon ouvre de nombreuses opportunités pour les malades atteints de pneumopathie.
Le nombre élevé de 15 greffes en une semaine confirme les hautes compétences et la grande expérience des médecins vietnamiens dans ce domaine. Jusqu'à présent, le niveau et l'efficacité des médecins vietnamiens en la matière ne sont pas inférieurs à ceux des autres centres de transplantation du monde, alors que le coût ne représente qu’un tiers, voire un quart, de celui des autres pays.
Après ces succès, la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, a remis le satisfecit à l’hôpital Viêt Duc, le Centre national de coordination pour la transplantation d’organes, les hôpitaux Bach Mai (Hanoï) et Cho Rây (Hô Chi Minh-Ville), et la Compagnie nationale de l’aviation (Vietnam Airlines) chargée de transporter les organes.
Dès lors, l’hôpital Viêt Duc devient un pionnier dans ce secteur et s’oriente désormais vers le greffe de moelle épinière. En outre, ses médecins ont assisté et partagé leurs techniques, surtout la transplantation de reins, aux hôpitaux de Phu Tho (Nord), Thanh Hoa et Nghê An (Centre). L’hôpital Viêt Duc a investi dans le développement des hautes technologies et l’amélioration de ses infrastructures pour attirer les patients vietnamiens et étrangers.