Le bar à vin au service des soins intensifs du CHU de Clermont-Ferrand permettra "d'égayer le quotidien difficile des patients". |
"L'objectif est de réhumaniser la vie des patients en agrémentant leur quotidien et en leur donnant également le plaisir d'offrir et de recevoir", a expliqué la chef de service du Centre de Soins Palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand, Virginie Guastella.
Les patients en soins palliatifs "ne sont pas tous en phase terminale", tient à préciser le Dr Guastella. "Mais ils ont bien souvent perdu le goût. Ainsi, 80% des malades du cancer sont en état d'anorexie", explique cette dernière, pour qui "donner à boire la vinasse de l'hôpital" est toutefois une "hérésie".
L'ouverture de ce "bar à vin" permettra également aux familles "en perte de sens et dans l'anticipation du deuil", de "créer des moments de convivialité" avec leurs proches hospitalisés, dans un "cadre médicalement encadré", a-t-elle précisé.
"C'est un petit détail mais qui peut faire la différence", a-t-elle dit, soucieuse d'"améliorer le cadre de vie des patients comme des soignants".
Les employés du centre de soins palliatifs du CHU Hôpital Nord de Clermont-Ferrand, situé à Cébazat, devraient par ailleurs être formés à cette nouvelle pratique par la socio-anthropologue Catherine Le Grand-Sébille.
Une cave à vin d'une capacité de 200 litres conservera "les bouteilles de vin mais aussi de champagne, whisky et de bière" dans des conditions optimales, a ajouté cette médecin, qui espère pouvoir proposer prochainement de "bons crus, tels que du Pomerol" aux patients et à leurs visiteurs.
Grâce à des partenariats et à différentes formules de mécénat, la réserve est actuellement en cours de constitution. "Les dons arrivent à plein ballon", s'est-elle encore réjouie, après avoir reçu l'appel d'un caviste.
AFP/VNA/CVN