Dans le détail, la société californienne va supprimer entre 2.400 et 2.900 emplois, essentiellement aux États-Unis, dans le cadre d'un vaste plan de restructuration. La majorité des licenciements devrait intervenir d'ici la fin de l'année.
Les personnels administratifs et autres fonctions support seront les plus affectés, notamment au niveau du siège social à Thousand Oaks (Californie).
La biotech américaine Amgen va supprimer 12 à 15% de ses effectifs dans le monde d'ici 2015. |
Les sites du groupe dans les États de Washington (Nord-Ouest) et du Colorado (Ouest) seront fermés.
À l'inverse, les sites de recherche de San Francisco et de Cambridge (Massachusetts, Nord-Est) seront renforcés.
Cette réduction de la masse salariale va permettre à Amgen d'économiser environ 700 millions de dollars de plus en 2016. Cet argent sera réinvesti dans la recherche de nouvelles molécules et le lancement de nouveaux produits.
Son "pipeline" comprend actuellement près d'une dizaine de traitements en développement qui s'annoncent pour la plupart prometteurs, selon les analystes.
Ils énumèrent l'anti-cholestérol Evolocumab, le traitement Ivabradine contre les maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque), le Trebananib contre le cancer des ovaires et le Talimogene dans le traitement du mélanome métastatique.
En donnant un coup de fouet au développement de ces molécules à l'étude, Amgen veut contrer le déclin des ventes de ses principaux traitements de l'anémie et anticiper la perte d'exclusivité prévue en 2015 sur quatre de ses cinq médicaments phare.
La biotech a dans cette perspective acheté pour 10,4 milliards de dollars la société américaine Onyx, une opération finalisée en début d'année.
Onyx développe des traitements contre différents types de cancer. Son traitement prometteur phare est le Kyprolis contre le cancer du sang, qui a reçu l'agrément des autorités américaines en 2012. Le chiffre d'affaires potentiel de ce traitement est estimé à plus de deux milliards de dollars par an, selon les calculs des analystes.
Le 21 juillet, le fabricant du traitement contre les rides, le Botox, cible d'une tentative de rachat hostile de son concurrent canadien Valeant, a annoncé qu'il allait licencier environ 1.500 salariés, soit une réduction de 13% de ses effectifs mondiaux.
AFP/VNA/CVN