"C'est le moment. Il est temps d'agir. Il n'y a pas de plan B pour la planète", a déclaré le Premier ministre britannique, Gordon Brown dans un discours.
À l'issue d'une réunion, le 19 octobre à Londres, du Forum des économies majeures sur l'énergie et le climat (MEF), qui rassemble les 17 économies les plus polluantes au monde, les représentants britanniques et américains ont noté quelques progrès. "Cette date limite a aidé à mobiliser les esprits et je pense qu'il est très important de mettre tous nos efforts en jeu pour un accord en décembre", a insisté Ed Miliband, le ministre britannique du changement climatique, tandis que l'envoyé spécial américain pour le climat, Todd Stern, a souligné que les États-Unis étaient "entièrement engagés" pour l'obtention un accord.
Tout en relevant des progrès dans les négociations sur des questions comme le financement, M. Miliband a souligné que l'obtention d'un accord représentait "une bataille difficile", "plus facile à remporter aujourd'hui qu'hier".
M. Stern, qui avait jugé possible le 17 octobre que le Sommet de Copenhague ne débouche pas sur un accord, a souligné le 19 octobre que "plus de progrès était nécessaires" mais qu'un accord pouvait être obtenu.
Cependant, interrogé sur ce que les États-Unis pouvaient ajouter sur la table de négociation, le représentant américain a souligné le rôle clef des pays en développement.
Quatre-vingt-dix-sept pour cent de la croissance des émissions entre aujourd'hui et 2030 viendront des pays en développement, a-t-il rappelé.
M. Stern a précisé que le président américain Barack Obama pourrait assister au Sommet de Copenhague "si les circonstances sont favorables". "Si nous n'arrivons pas à un accord en ce moment, n'ayons aucun doute : une fois les dommages d'une croissance sans contrôle des émissions causés, aucun accord global rétrospectif, dans un quelconque avenir, ne pourra revenir en arrière. Il sera alors irrémédiablement trop tard", avait averti plus tôt Gordon Brown.
Le Sommet de Copenhague, du 7 au 18 décembre, devrait déboucher sur un nouveau traité global sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto qui expire en 2012.
C'est la cinquième fois que les membres du MEF, parmi lesquels le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Inde, l'Allemagne, le Japon, les États-Unis, la Russie et le Brésil, se réunissent depuis la création de ce forum. Plusieurs pays ont également été invités, comme le Lesotho, les Maldives, le Bangladesh, le Costa Rica, l'Éthiopie et l'Algérie.
Les pourparlers de Londres concernaient essentiellement les réductions d'émissions, la protection des forêts et le financement de la lutte contre le réchauffement.
L'association écologiste Greenpeace a dit son inquiétude que les États-Unis "menacent la possibilité d'un accord mondial fort sur le climat".
Le conseiller politique de l'organisation Martin Kaiser a appelé l'Union européenne à "se mobiliser pour défendre ses objectifs déclarés de sauver le climat et rejeter les tentatives américaines d'affaiblir les accords entiers pour des raisons nationales".
AFP/VNA/CVN