Ukraine : Berlin, Paris, Kiev et Moscou appellent à cesser les hostilités

Les ministres des Affaires étrangères allemand, français, russe, et ukrainien réunis mercredi soir 21 janvier à Berlin ont appelé à une "cessation des hostilités" dans l'Est de l'Ukraine où des combats de plus en plus violents opposent les séparatistes à l'armée régulière.

>>Ouverture du forum de Davos sous des cieux incertains
(De gauche à droite) : les ministres des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov, allemand Frank-Walter Steinmeier, ukrainien Pavlo Klimkin et français Laurent Fabius lors d'une réunion sur l'Ukraine le 21 janvier à Berlin. Photo : AFP/VNA/CVN

"Les ministres appellent toutes les parties à cesser les hostilités et à retirer les armes lourdes en accord avec la ligne de contact" définie par les accords de Minsk, selon un communiqué commun diffusé à l'issue de leur quatrième rencontre à Berlin dans ce format dit Normandie.
"Je ne vais pas vous dire que nous avons effectué ici la percée décisive, mais je pense qu'il y a eu aujourd'hui des progrès perceptibles" dans les négociations pour une désescalade de la crise ukrainienne, a affirmé le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier après plus de trois heures de discussion.
"Nous nous sommes mis d'accord sur la ligne" de contact, a-t-il assuré, tout en reconnaissant qu'il fallait désormais attendre de voir si ces paroles seraient suivies de conséquences sur le terrain. Il a dit notamment espérer que la Russie utilise son influence sur les séparatistes ukrainiens.
Lors de leur dernière rencontre à Berlin le 12 janvier, les quatre ministres avaient reporté sine die un sommet, un temps envisagé pour le 15 janvier à Astana (Kazakhstan), entre les présidents ukrainiens Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine, sous l'égide du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel.
Un véhicule contrôlé par les forces ukrainiennes le 21 janvier à Kurakhove, près Donetsk. Photo : AFP/VNA/CVN

"Annexion flagrante" selon Kerry
Éreintée par la guerre, l'Ukraine a annoncé mercredi 21 janvier à Davos qu'elle avait demandé au Fonds monétaire international (FMI) la mise en place d'un partenariat à long terme, et qu'elle allait tenter de renégocier sa dette. La chute des prix du pétrole et les sanctions occidentales ont parallèlement durement frappé l'économie russe.
Le secrétaire d'État américain John Kerry a accusé mercredi 21 janvier les séparatistes en Ukraine de vouloir se livrer à une "annexion flagrante" d'une partie de l'Est du pays.
Les États-Unis sont "particulièrement inquiets" des tentatives lancées par les rebelles de "prendre un important nœud ferroviaire" dans l'Est de l'Ukraine en violation du cessez-le-feu signé en septembre, a déclaré le chef de la diplomatie américaine. D'après John Kerry, les rebelles sont parvenus à étendre d'environ 1.300 km2 la zone qu'ils contrôlent.
L'Ukraine "est la ligne de front où l'on se bat non seulement pour notre intégrité territoriale, notre souveraineté et notre indépendance, mais aussi pour la sécurité européenne, pour les valeurs européennes", a lancé M. Porochenko de la tribune du Forum économique mondial de Davos, exhortant les pays occidentaux à maintenir leur soutien.
Treize morts dans le bombardement
d'un arrêt de trolleybus à Donetsk

Sur le terrain, treize personnes ont été tuées jeudi matin 22 janvier à Donetsk (Est de l'Ukraine) quand un trolleybus a été touché par un obus dans un quartier de la ville jusqu'à présent relativement épargné par les combats, a indiqué un représentant de la mairie.
"Douze personnes ont été tuées dans le trolleybus et une autre se trouvait dans une voiture qui passait à proximité", a précisé un représentant des Services d'urgence de la ville, bastion des séparatistes.
Une dizaine de personnes ont par ailleurs été blessées, selon un premier bilan donné de même source. Mercredi soir 21 janveir, un bombardement dans le quartier proche de l'aéroport de Donetsk, épicentre des combats entre forces ukrainiennes et rebelles, a fait un mort dans un autobus, lui aussi touché par un obus, a indiqué un responsable de la mairie de la ville, Ivan Prikhodko.
Le 14 janvier, un bombardement contre un barrage de l'armée ukrainienne près de Volnovakha (Est de l'Ukraine) avait là encore touché un autobus, faisant douze morts, tous des civils. Kiev et les rebelles se sont accusés mutuellement d'être à l'origine du bombardement.

AFP/VNA/CVN

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