TUI France est une filiale du groupe allemand TUI, qui avait annoncé mi-mai vouloir supprimer 8.000 postes sur 70.000 dans le monde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Dans le contexte de la crise du COVID dont l'ampleur et les impacts pour le tourisme sont encore inconnus, tous les acteurs du secteur sont contraints de se réorganiser", a fait valoir la direction dans un communiqué. "Le projet présenté aujourd'hui en CSE (comité social et économique) prévoit la suppression de 317 postes", un chiffre qui montera à 583 postes sur les 904 postes en CDI existants en prenant en compte les 65 agences en propre ("intégrées") que l'entreprise entend franchiser ou céder, a-t-elle précisé, confirmant des informations obtenues de source syndicale.
"C'est terrible pour nous", a réagi Lazare Razkallah, secrétaire du CSE, jugeant l'ampleur des suppressions de postes "considérable". Les modalités des suppressions de postes n'ont pas encore été présentées mais "il y aura des licenciements secs, c'est clair", a-t-il déploré. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, "c'est le premier plan social annoncé en France par un grand acteur du tourisme", observe le syndicaliste.
"On est abasourdi par la catastrophe qui nous tombe dessus", a déclaré Jorge Partida, délégué central de FO (Force ouvrière) chez TUI France. "On s'attendait à un plan social dur, surtout vu la situation financière de l'entreprise, mais pas à une annonce de cette ampleur", a indiqué le syndicaliste, qui attendait d'avoir des détails sur le plan social lors de la poursuite du CSE dans l'après-midi. TUI France "rentre dans un processus d'information-consultation avec le CSE et ce projet fera l'objet de discussions détaillées par la direction", a indiqué l'entreprise, déficitaire depuis des années.
La direction souligne que "ce projet passe malheureusement par de nombreuses pertes d'emplois mais c'est aujourd'hui la seule solution pour que l'entreprise traverse la crise, et que perdurent les plus belles marques du secteur du tourisme en France, Marmara, Lookéa et Nouvelles Frontières". "Nous avons pris des décisions difficiles mais qui sont nécessaires pour assurer à TUI France un bel avenir", a souligné dans le communiqué Hans van de Velde, PDG de TUI France, qui se dit persuadé qu'"avec cette nouvelle stratégie et une structure redimensionnée en conséquence, (...) nous serons en mesure de conserver une très bonne position sur le marché". TUI France est une filiale du groupe allemand TUI, premier voyagiste mondial, qui avait annoncé mi-mai vouloir supprimer 8.000 postes sur 70.000 dans le monde.
AFP/VNA/CVN