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Le président français Emmanuel Macron (droite) visite le laboratoire de Sanofi-Pasteur à Marcy-l'Étoile, près de Lyon, le 16 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La pandémie de COVID-19 a remis sur le devant de la scène la question de la sécurité sanitaire, avec notamment de fortes tensions sur certains médicaments, comme les curares.
"Dès jeudi 11 juin, nous lancerons une initiative de relocalisation de certaines productions critiques", a annoncé le président Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite de l'usine Sanofi à Marcy-l’Étoile, mardi 16 juin.
Le chef de l’État a de nouveau pris des accents souverainistes à l'occasion de ce passage en région lyonnaise, un ton adopté avec constance depuis le début de cette pandémie.
"Tout le monde a vu durant cette crise que des médicaments qui paraissaient usuels n'étaient plus produits en France et en Europe", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'un "mécanisme de planification" de la production française dans le domaine de la santé, ainsi qu'une enveloppe de 200 millions d'euros pour financer des infrastructures de production.
Le géant pharmaceutique Sanofi va répondre à l'appel de l'Élysée : le groupe a annoncé dès mardi 16 juin investir près d'un demi-milliard d'euros dans une nouvelle usine à Neuville-sur-Saône, en région lyonnaise, pour y créer un "Evolutive Vaccine Facility", spécialisé dans la production de vaccins, qui sera installé à côté d'un site de production déjà existant de Sanofi.
Cet investissement de 490 millions d’euros sur cinq ans devrait créer 200 nouveaux emplois, précise le laboratoire, et pourra produire trois à quatre vaccins différents simultanément, contre un seul dans les sites industriels actuels.
Cette usine permettra à Sanofi de "sécuriser les approvisionnements en vaccins de la France et de l'Europe en cas de nouvelles pandémies", selon le groupe. Un enjeu crucial, alors que les États à travers le monde se sont lancés dans une course pour accéder à un vaccin contre le coronavirus, qui a fait plus de 436.000 morts à ce jour dans le monde.
AFP/VNA/CVN