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La pagode de Song Tu Tây, sur l’île homonyme, dans l’archipel de Truong Sa (Spratly), province de Khanh Hoà (Centre). |
Photo: Trân Viêt/VNA/CVN |
Avec Hoàng Sa (Paracel), Truong Sa (Spratly) est considéré comme la terre sacrée située entre le ciel et la mer, inséparable du Vietnam. Se trouvant dans la province de Khanh Hoà (Centre), l’archipel ressemble à une chaîne de perles. L’écume des vagues frappant les petites îles exaltent sa beauté grandiose.
Des lieux sacrés existent un peu partout à Truong Sa. Les pagodes sont de style traditionnel vietnamien, caractérisé par un toit courbé recouvert de tuiles rouges.
Mer et son de cloches
Dès le petit matin, sur l’île de Song Tu Tây, le son des cloches de la pagode réveille les habitants et annonce le début d’une nouvelle journée. Cet édifice religieux surgit au cœur de l’espace verdoyant des arbres séculaires. En se promenant dans son jardin, on peut profiter d’un air pur, d’une ambiance paisible et tranquille qui y règnent.
À l’entrée, deux Génies Gardiens gravés sur les murs nous accueillent. Une image habituelle que l’on voit fréquemment dans les pagodes du continent. La cour, quant à elle, abrite les statues des La Hán (Arhat en Inde) en alternance avec de solides colonnes en bois.
À l’instar des autres sites religieux de Truong Sa, la façade du sanctuaire principal de la pagode de Song Tu Tây est toujours orientée vers Hanoï. Un choix architectural symbolisant l’amour et la fierté des soldats et habitants de Truong Sa à l’égard du cœur du pays.
D’après le vénérable Thich Nhuân Dat, bonze principal de la pagode, qui s’en occupe depuis plusieurs années, en raison de sa position spéciale en haute mer, peu de gens s’y rendent. "La pagode de Song Tu Tây demeure cependant un endroit spirituel de référence pour les soldats et les habitants du coin", partage-t-il. Parfois, elle accueille des pêcheurs qui viennent s’y abriter lors de tempêtes et prier pour une météo plus clémente.
Song Tu Tây est la plus grande pagode dans le district insulaire de Truong Sa. |
Photo: VNA/CVN |
Selon le vénérable Thich Nhuân Dat, sans les collectes de bouddhistes, la pagode ne serait pas dans l’état qu’elle est aujourd’hui. Son architecture fait honneur aux combattants de la nation. Ainsi, toutes les briques sont gravées des armoiries nationales. Sa cloche, quant à elle, est moulée dans du bronze noir et est placée à proximité de la stèle en pierre portant les noms des 64 soldats tombés en 1988 sur le récif de Gac Ma en défendant la souveraineté nationale.
Aux 1er et 15e jours lunaires de chaque mois, l’édifice ouvre ses portes aux habitants et visiteurs qui viennent pour rendre le culte au Bouddha ainsi qu’aux soldats tombés pour le pays.
Entre les vagues, la paix
Hormis la pagode de Song Tu Tây, les îles de Son Ca et de Sinh Tôn en disposent également d’autres. Ces édifices sont devenus avec le temps des sites prestigieux où les habitants et les voyageurs rendent hommage, prient ou tout simplement cherchent des moments de tranquillité pour échapper aux préoccupations d’une vie citadine agitée.
Dans la culture spirituelle des Vietnamiens, les pagodes, temples et pagodons jouent un rôle majeur. Pour les soldats dont la mission est de protéger la souveraineté nationale, les pagodes et leurs sons de cloches les aident à avoir davantage de courage, à les rassurer, mais aussi et, surtout, à atténuer leur nostalgie.
Plus qu'un édifice religieux, les pagodes sont devenues des lieux spirituels incontournables pour les soldats et les insulaires. Elles leur sont familières, leur rappellent leur village natal, les rassurent, leur permettent de nourrir leur patriotisme sans limite ainsi que leur fierté nationale, tout en leur donnant la force de mieux défendre les confins du pays.