>>Trump menace de frapper 52 sites en Iran, la tension monte
>>Nouveau raid américain contre les pro-Iran en Irak
Le président américain Donald Trump arrive à la Maison Blanche le 5 janvier après deux semaines de vacances en Floride. |
Depuis la mort dans un raid américain vendredi 3 janvier à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani, le monde entier redoute une escalade, voire une véritable déflagration.
Depuis l'avion présidentiel Air Force One qui le ramenait à Washington après deux semaines de vacances en Floride, le locataire de la Maison Blanche n'a rien fait pour apaiser les inquiétudes.
Interrogé sur l'attitude de Téhéran, qui crie "vengeance" et promet une riposte "militaire", il a opté pour un ton très dur : "S'ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures".
Le tempétueux président a par ailleurs maintenu sa menace de détruire des sites culturels iraniens. "Ils ont le droit de tuer nos ressortissants (...) et nous n'avons pas le droit de toucher leurs sites culturels? Cela ne marche pas comme ça", a-t-il lancé.
Dimanche soir 5 janvier, comme la veille, des roquettes se sont abattues près de l'ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad, sans faire de victimes, selon des témoins.
Depuis plus de deux mois, des dizaines de roquettes ont frappé des zones où se trouvent diplomates et militaires américains en Irak, tuant un sous-traitant américain fin décembre. Les assassinats du général Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires intégrés aux forces de sécurité, ont créé un consensus rare contre les États-Unis en Irak.
Au Parlement, en l'absence des députés kurdes et de la plupart des députés sunnites, de nombreux élus ont scandé "Non à l'Amérique !". Le chef du Parlement, Mohammed al-Halboussi, a ensuite lu une décision qui "contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d'aide" au Conseil de sécurité de l'ONU pour combattre le groupe jihadiste État islamique (EI) - et donc à retirer son invitation à la coalition internationale . Cette dernière a déjà dit avoir "suspendu" le combat contre l'EI, car elle se consacre désormais "totalement" à la protection de ses troupes.