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Des manifestants contre la présence américaine en Irak, rassemblés le 4 janvier à Washington devant la Maison Blanche. |
Devant la Maison Blanche, ils étaient environ 200 à se rassembler à l'appel d'organisations de gauche. Derrière le mot d'ordre "Retrait des USA d'Irak maintenant ! Et pas de guerre et de sanctions contre l'Iran !", elles avaient convoqué ces manifestations dans quelque 70 villes.
"Nous ne permettrons pas que notre pays soit entraîné dans une autre guerre inconsciente", a lancé l'un des organisateurs à la petite foule, qui s'est ensuite dirigée vers l'hôtel Trump, non loin de la Maison Blanche.
"Besoin de détourner l'attention ? Déclenchez une guerre", pouvait-on lire sur la pancarte brandie par Sam Crook, âgé de 66 ans, qui se disait "inquiet".
"Ce pays est entre les mains de quelqu'un qui n'est pas stable mentalement, Donald Trump", a-t-il déclaré. "J'ai peur qu'il déclenche par inadvertance -- je pense qu'il ne le veut pas vraiment -- une véritable déflagration au Proche-Orient".
Shirin, une Irano-Américaine âgée de 31 ans qui a préféré ne pas donner son nom de famille, s'est aussi dite "inquiète de la possibilité d'une guerre avec l'Iran".
Des manifestants contre la présence militaire américaine en Irak défilent à New York le 4 janvier. |
"On a déjà dépensé des trillions de dollars pour mener des guerres injustes en Irak (...) et en Afghanistan, et à quoi cela a-t-il mené ?", a-t-elle expliqué, en ajoutant que l'Iran en était notamment sorti renforcé, devenant une "force politique, sociale et culturelle majeure en Irak".
Sur Times Square, à New York, les manifestants ont défilé en brandissant aussi des panneaux appelant à ne pas entrer en "guerre contre l'Iran" et à retirer les troupes américaines d'Irak.
"La guerre n'est pas une stratégie de réélection", pouvait-on lire sur un panneau.
Des rassemblements étaient également organisés samedi 4 janvier à Chicago devant l'immeuble Trump Tower ou encore à Los Angeles.
C'est une frappe ordonnée par Donald Trump qui a tué vendredi 3 janvier à Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani et l'homme de l'Iran en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis.
La communauté internationale redoute désormais une déflagration, après une escalade verbale et des appels à la vengeance. Washington a annoncé le déploiement de 3.000 à 3.500 soldats supplémentaires dans la région.
AFP/VNA/CVN