Coronavirus
Trump menace de couper les vivres à l'OMS pour de bon

Le président américain Donald Trump a menacé lundi 18 mai de couper les vivres à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour de bon et révélé qu'il prenait de l'hydroxychloroquine à titre préventif, au moment où des résultats encourageants pour un vaccin expérimental contre le coronavirus émergent.

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Au laboratoire Novavax à Rockville, dans le Maryland aux États-Unis, le 13 mai.

La pandémie de COVID-19 a déjà fait plus de 316.000 morts dans le monde, et les États-Unis sont le pays le plus touché avec plus de 90.000 décès et au moins 1,5 million de contaminations.

Multipliant les critiques contre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion de la crise, M. Trump lui a donné un mois pour obtenir des résultats significatifs.

"Si l'OMS ne s'engage pas à des améliorations notables dans un délai de 30 jours, je vais transformer la suspension temporaire du financement envers l'OMS en une mesure permanente et reconsidérer notre qualité de membre au sein de l'organisation", a tweeté M. Trump.

Cette épidémie a mis a genoux les grandes économies mondiales. De nombreux pays s'efforcent de relancer l'activité, à l'image de l'Union européenne, Paris et Berlin ayant proposé lundi 18 mai un plan de relance massif de 500 milliards d'euros pour aider le Vieux continent à surmonter cette crise historique.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont proposé que la Commission européenne finance ce soutien à la relance en empruntant sur les marchés "au nom de l'UE", avant de reverser cet argent aux pays européens et "aux secteurs et régions les plus touchés".

Alors que la course au vaccin se poursuit dans le monde, la société américaine biotechnologique Moderna, l'une des plus avancées en la matière, a annoncé lundi des résultats encourageants mais à prendre avec précaution pour son vaccin expérimental chez huit volontaires, avant des essais à grande échelle prévus en juillet.

"Utilisé depuis 40 ans"

Donald Trump s'est réjoui des avancées de la jeune société dans laquelle le gouvernement américain a investi près d'un demi milliard d'USD, et il a créé la surprise en révélant qu'il prenait l'hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme dont l'efficacité contre le coronavirus n'a pas été démontrée.

"J'en prends depuis une semaine et demie (...) je prends un comprimé par jour", a déclaré M. Trump lors d'un échange avec des journalistes à la Maison Blanche, soulignant qu'il n'avait "aucun symptôme" du COVID-19.

"Cela ne va pas me faire de mal, c'est utilisé depuis 40 ans pour le paludisme (...), beaucoup de médecins en prennent", a encore dit M. Trump, alors que les autorités sanitaires américaines ont mis en garde contre l'utilisation de cet antipaludéen en dehors d'un milieu hospitalier ou d'essais cliniques.

En pleine rivalité américano-européenne sur un futur vaccin, le président chinois Xi Jinping a de son côté assuré qu'un éventuel vaccin chinois contre le coronavirus serait un "bien public mondial".

"Imaginez, perdre trois enfants"

Dans l'attente d'un traitement, le coronavirus progresse, notamment en Inde, pays de 1,3 milliard d'habitants qui a prolongé jusqu'à fin mai les mesures de confinement.

Le Brésil est lui devenu le troisième pays en terme de contaminations (254.220) et 16.792 morts, sixième bilan mondial, vraisemblablement très en dessous de la réalité, selon des experts.

"Je n'aurais jamais imaginé que ça pourrait arriver à ma famille: imaginez, perdre trois enfants", a déclaré la Brésilienne Maria Nunes Sinimbu, 76 ans, qui a vu mourir au total cinq membres de sa famille.

En Europe, où les pays les plus touchés - Italie et Espagne - ont vu leur bilan quotidien passer sous le seuil des 100 morts pour la première fois en deux mois, le déconfinement se poursuit.

Cafés et restaurants rouvrent en Macédoine du Nord mardi 19 mai. En Angleterre, les entraînements la Premier League - Championnat de football le plus suivi au monde - vont reprendre mardi 19 mai en petits groupes, comme l'ont fait la veille les clubs espagnols, alors qu'en Allemagne la Bundesliga a fait son retour le week-end dernier sans spectateurs.

Du Portugal à l'Azerbaïdjan en passant par le Danemark ou l'Allemagne, d'autres pays ont avancé dans la levée progressive des restrictions.

En Italie, premier pays à avoir adopté un confinement total de sa population, les "espressos" sont de retour en terrasse et dans les commerces depuis lundi 18 mai. Raimondo Ricci, le patron du San Eustachio Il Caffe à Rome, houspillait en plaisantant son serveur, après plus de deux mois d'inactivité : "Il ne sait plus ce qu'il fait !".

AFP/VNA/CVN

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