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Les parlementaires britanniques ont adopté le 18 mai la loi mettant fin à la libre circulation des travailleurs avec l'Union européenne. |
Le texte de loi abolit, à compter de 2021, les droits spécifiques à immigrer pour les citoyens de l'Espace économique européen (Union européenne plus Islande, Norvège et Liechtenstein) et de la Suisse.
Il ne détaille pas les nouveaux critères pour autoriser ou non à immigrer. Mais le Premier ministre Boris Johnson a déjà présenté un projet de système par points, qui doit favoriser les candidats exerçant une profession hautement qualifiée.
L'immigration de citoyens des pays les plus pauvres de l'UE avait été l'un des grands thèmes de la campagne du référendum de 2016 sur l'appartenance au bloc. Il s'était soldé par la victoire de ceux qui souhaitaient redonner au Royaume-Uni le contrôle de ses frontières grâce au Brexit.
La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, a promis lundi 18 mai un système "plus ferme, plus juste et plus simple", qui allait "jouer un rôle vital" contre la pandémie de coronavirus. Son opposant travailliste Nick Thomas-Symonds a rétorqué que la loi était "une menace pour le NHS (système des hôpitaux publics) au moment ou nous avons besoin de lui plus que jamais".
Pour immigrer il faudra en effet gagner au moins 25.600 livres par an (28.600 euros), soit moins que le salaire médian national, mais plus que beaucoup de salariés du secteur de la santé et du social. Un peu plus de 13% des salariés du NHS sont étrangers, et 5,5% citoyens de l'UE.
Mme Patel a souligné que le gouvernement avait mis en place une procédure de visa accélérée pour les médecins, infirmiers et autres professionnels de santé. L'exécutif a aussi promis une prolongation automatique d'un an pour les visas dans ces professions devant expirer d'ici à octobre. La loi a été adoptée avec les voix de la majorité conservatrice, à 351 contre 252, issues de l'opposition.
Après avoir quitté l'UE le 31 janvier, le Royaume-Uni est entré dans une phase de transition jusqu'au 31 décembre. Elle maintient la libre circulation des travailleurs, le temps de négocier les futures relations entre le pays et les 27. L'Irlande sera exemptée des règles d'immigration, en vertu d'un accord de libre circulation antérieur à l'adhésion des deux pays à l'UE en 1973.
APS/VNA/CVN