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Des maisons endommagées dans un quartier résidentiel de la campagne de Damas, en Syrie, le 27 avril. |
Lors de son rapport au Conseil de sécurité de l'ONU, Geir Pedersen a fait part de nouveaux progrès dans la coopération russo-turque sur le terrain dans le Nord-Ouest, conformément à l'accord conclu entre les deux pays en mars qui a conduit à un calme relatif dans le gouvernorat d'Idlib, notant toutefois que ce calme a été ponctué d'incidents violents et de tentatives mutuelles d'offensives croisées.
Entre-temps, de nouveaux tirs d'artillerie mutuels et des attaques par engins explosifs improvisés ont également eu lieu autour d'Afrine et dans le Nord-Est, alors que de nouvelles tensions, des assassinats ciblés, un renforcement des capacités militaires et des affrontements ont été constatés dans le Sud-Ouest.
De nouvelles informations ont fait état de frappes aériennes israéliennes à Deir-ez-Zor et Alep, et enfin, il y a eu d'autres incidents indiquant une résurgence de l'État islamique dans le désert de l'Est du pays, a déclaré M. Pedersen.
"En bref, les violences continuent et il y a un risque constant d'escalade qui pourrait détruire les arrangements existants... Nous devons, à tout prix, éviter de revenir aux combats tous azimuts et aux abus et violations que nous avons vus auparavant", a-t-il dit.
M. Pedersen a également averti que l'instabilité de la Syrie se répercutait ailleurs, notamment aussi loin qu'en Libye, compte tenu des informations selon lesquelles des combattants seraient recrutés en Syrie en grand nombre et envoyés pour combattre des deux côtés du conflit dans le pays d'Afrique du Nord.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a de son côté appelé toutes les parties à garantir une période de calme durable dans toute la Syrie, demandant à ce que les principaux acteurs travaillent ensemble afin qu'un calme significatif dans de nombreuses régions soit maintenu, renforcé et élargi en un cessez-le-feu national.
La Syrie n'a pas connu de flambées massives de COVID-19 qui ont été le sort de nombreux autres pays, a aussi indiqué l'envoyé de l'ONU. Compte tenu des limites des tests, le nombre de cas officiellement signalés est de 64, dont 58 dans les zones contrôlées par le gouvernement et 6 dans le Nord-Est.
Aucun cas n'a été signalé dans le Nord-Ouest, a-t-il déclaré, mettant malgré tout en garde contre le risque de flambées plus larges, qui demeure. "Compte tenu du contexte syrien, tout développement de ce type pourrait avoir des conséquences dévastatrices dans le pays et au-delà", a conclu M. Pedersen.
APS/VNA/CVN