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L'Iran a au même moment annoncé être prêt à lancer le démantèlement d'une grande partie de son infrastructure nucléaire, comme stipulé dans le pacte diplomatique. Un processus long d'au moins deux mois, au terme duquel les sanctions occidentales pourront effectivement être suspendues.
Le président américain Barack Obama à la Maison Blanche, le 16 octobre à Washington. |
La journée du 18 octobre, qualifiée de "journée de l'adoption", marquait la fin de la période de 90 jours suivant le vote par le Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution approuvant l'accord nucléaire.
Comme prévu, le président américain Barack Obama a ordonné dimanche 18 octobre à son gouvernement de se préparer à la levée des diverses sanctions qui visent l'Iran depuis les années 2000, et qui empêchent aujourd'hui les entreprises étrangères d'acheter du pétrole iranien ou de réaliser des transactions avec des banques iraniennes.
L'Union européenne a quelques heures plus tard annoncé avoir adopté le cadre législatif pour suspendre les sanctions, dans un communiqué conjoint de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et de son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. La décision a été publiée le 18 octobe au JO européen.
"Ce jour représente une étape importante pour empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire et assurer que son programme nucléaire sera exclusivement pacifique à partir de maintenant", a déclaré Barack Obama dans un communiqué.
"Maintenant la question est +Est-ce que l'Iran va montrer qu'il met en œuvre ses obligations ?+", a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, en déplacement à Téhéran.
Les directives annoncées le 18 octobre visent à démontrer la détermination des Occidentaux à remplir leurs engagements. Elles sont publiées "pour que les gens sachent ce qui sera suspendu", a précisé un haut responsable américain le 17 octobre.
La date de suspension des sanctions dépendra de la vitesse avec laquelle les Iraniens démantèleront leurs installations; au moins deux mois, estimait-on à Washington et Téhéran. Mais les Iraniens ont tout intérêt à faire vite afin de récupérer les dizaines de milliards de dollars de fonds gelés dans les banques étrangères, et de redonner de l'air à son économie.