>>Exposition de cartes et d'archives sur Hoàng Sa et Truong Sa
>>Quand culture rime avec souveraineté
Vo Manh Tuân et le drapeau national. Photo : |
Un marcheur, des photographes et un écrivain se sont mobilisés de manière originale pour susciter parmi la population une vague de patriotisme, en liaison avec le déploiement illégal, de début mai au 16 juillet 2014, de la plate-forme de forage pétrolier chinoise Haiyang Shiyou-981 dans les eaux territoriales vietnamiennes.
Vo Manh Tuân, 28 ans, a fait une marche philanthropique transnationale afin de collecter des fonds pour soutenir la scolarisation des enfants des zones insulaires du pays, ainsi que l’activité des pêcheurs.
Deux mois de marche et 2.000 km
Originaire de Quang Tri (Centre), une province du Centre dévastée jadis par la guerre, Vo Manh Tuân comprend mieux que quiconque les difficultés quotidiennes que doit affronter ses habitants. Diplômé du Département des affaires sociales de l’Université de Quy Nhon, Tuân est enseignant à l’École professionnelle de Kon Tum (hauts plateaux du Centre). Il a atteint sa destination finale, le Palais de la Réunification à Hô Chi Minh-Ville, après deux mois de marche depuis Hanoi et 2.000 kilomètres dans les jambes. Un exploit autant physique que mental.
Au cours de son périple, le jeune homme exhibait deux drapeaux : le drapeau national bien sûr et un autre frappé du slogan «Vers la Mer Orientale» en blanc sur fond bleu. L’idée de cette marche lui est venue il y a sept ans en regardant une vidéo sur la bataille navale de l’île de Gac Ma, dans l’archipel de Truong Sa, le 14 mars 1988, où 64 soldats vietnamiens périrent.
«Les images de ces soldats morts pour préserver ce territoire m’a fait grande impression, et m’a poussé à faire quelque chose pour contribuer à la protection de la souveraineté nationale», explique-t-il.
Pour de nombreuses raisons, Tuân n’a pu concrétiser son idée qu’en mai 2014, quand il a commencé sa marche, au cours de laquelle il a partagé son message avec les nombreuses personnes rencontrées. Tuân a également levé des fonds pour aider à la scolarisation des enfants pauvres des régions côtières.
Une des photos de l’album du groupe 3backpackers. Photo : Kenh14/CVN |
L’album photo du groupe 3backpackers
Durant deux mois, 45 membres du groupe 3backpackers ont pris des photos patriotiques aux quatre coins du pays. Résultat de leur travail : un album de 27 clichés hautement symboliques, intitulé Vers la Mer Orientale, touchez la Patrie. Les deux éléments clés de ces photos sont le drapeau national - une étoile jaune sur fond rouge - et la mer bleue.
Sur ces photos, les membres, tous en T-shirt rouge frappé de l’étoile d’or, ont fait preuve d’imagination. On les voit faisant des saluts militaires, tenant l’étendard national ou encore traçant sur le sable les mots «Truong Sa và Hoàng Sa là cua Viêt Nam» (les archipels de Paracel et Spratly appartiennent au Vietnam).
Le groupe 3backpackers est dirigé par Ngô Trân Hai An. Il compte plus de 200 membres qui sont des passionnés de voyage «à la routarde» c’est-à-dire en ne comptant que sur leurs propres moyens.
Couverture de la BD «Thân Dông Dât Viêt : |
Photo : DT/CVN |
Un ensemble de BD patriotique
Un ensemble de BD intitulé Thân Dông Dât Viêt : Hoàng Sa, Truong Sa (Enfants prodiges du Vietnam : Les archipels de Spratly et Paracel) a été créé en mai 2014 pour contribuer à l’affirmation de la souveraineté indiscutable du Vietnam sur ces deux archipels.
Ces BD comptent quatre tomes, par ordre de publication : Khang dinh chu quyên (Affirmation de la souveraineté), Lanh thô nuoc Nam (Territoire du Vietnam), Kham pha Hoàng Sa (Exploration de Hoàng Sa) et Huyên bi Paracel (Mystère de Paracel).
L’idée de ces BD revient à Phan Thi My Hanh, écrivaine et directrice de la société Phan Thi & Entertainment, située dans le 1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville. Elle est également la fondatrice de l’Institut vietnamien de la BD et du dessin animé. C’est elle qui a écrit les scénarios. L’idée de créer ces bandes dessinées lui est venue après avoir appris que la Chine avait unilatéralement créé la «ligne en langue de bœuf», qui englobait toute la Mer Orientale.
Thuy Hà/CVN