>>FARC et gouvernement colombien se rapprochent d'un cessez-le-feu définitif
Photo non datée de la journaliste hispano-colombienne Salud Hernandez-Mora, disparue le 21 mai à El Tarra, en Colombie. |
La correspondante du quotidien espagnol El Mundo, Salud Hernandez, a été vue pour la dernière fois samedi 21 mai dans le Catatumbo (Nord-Est), où ont disparu lundi 23 mai deux reporters de la chaîne de radio-télévision locale RCN, Diego D' Pablos et Carlos Melo, qui enquêtaient sur le sort de la journaliste de nationalité hispano-colombienne.
Le président Juan Manuel Santos a déclaré à la presse avoir "donné des instructions au commandant de l'armée de terre et au directeur de la police afin qu'ils se rendent sur place pour renforcer les opérations de recherche de Salud Hernandez et des deux reporters qui ne sont pas encore réapparus".
"Hier soir (lundi 23 mai), il y avait cinq reporters (disparus): deux de Caracol, un de l'agence EFE, deux de RCN. Ont réapparu ceux de Caracol ainsi que le reporter de l'agence EFE, mais pas ceux de RCN et nous les cherchons", a ajouté M. Santos.
L'un d'eux, Diego Velosa, de la chaîne de radio-télévision colombienne Caracol, a déclaré lundi 23 mai qu'il se trouvait avec son équipe dans le village de Filogringo, où Salud Hernandez a été vue pour la dernière fois, lorsqu'ils ont été "abordés par des guérilleros de l'ELN", l'Armée de libération nationale (guévariste), guérilla d'extrême-gauche inspirée de la révolution cubaine.
"Ils nous ont retenus pendant trois heures et après trois heures d'interrogatoire, ils nous ont confisqué tout notre matériel (...) et nous ont obligés à quitter les lieux", a-t-il raconté, ajoutant qu'"une équipe de journalistes de la chaîne RCN" avait également été interceptée peu avant dans le même secteur.
Dans un communiqué RCN a dénoncé "le possible enlèvement" de ses deux journalistes, en demandant leur "libération immédiate".
L'ONG colombienne Fondation pour la liberté de la presse (Flip) a pour sa part exprimé "sa préoccupation à propos des agressions contre la presse" dans la zone du Catatumbo et affirmé que l'"ELN aurait les journalistes en son pouvoir".