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Près de 700 policiers assistés par un hélicoptère participaient à cette évacuation, selon une source policière.
Les médias, à l'exception de la télévision publique grecque et de l'agence de presse nationale ANA, ne pouvaient avoir accès au camp, la police leur barrant la route à trois kilomètres des lieux, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Des migrants évacués du camp d'Idomeni en Grèce, le 24 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'opération a commencé mardi vers 04h00 GMT et se déroule à un rythme lent et dans le calme, il n'est pas nécessaire de faire usage de la force", a déclaré Giorgos Kyritsis, porte-parole du Service de coordination de la crise migratoire.
Il a estimé que l'opération prendrait "une semaine", dans des déclarations à la télévision publique grecque ERT1.
Une heure après le lancement de l'opération, "340 migrants avaient quitté les lieux à bord de six cars à destination des centres d'accueil près de Thessalonique", la métropole proche du nord de la Grèce, a indiqué un communiqué de la police locale.
Les policiers passaient de tente en tente incitant les réfugiés et migrants, dont de nombreuses familles avec enfants, à en sortir et à monter à bord de cars pour être transférés dans des centres d'accueil, selon une source policière.
Les premières images d'ERT1 montraient des enfants attendant tranquillement devant des tentes, entourés de nombreux policiers surveillant les lieux.
"Pas de coup de balai"
Dès lundi 23 mai, de nombreux policiers dont une centaine de membres des forces anti-émeute, avaient été acheminés à Idomeni, devenu une nasse pour des milliers de réfugiés et migrants - surtout des Syriens, Irakiens, Afghans, Iraniens et Maghrébins - piégés par la fermeture de la route des Balkans empruntée jusqu'alors pour gagner l'Europe du Nord.
Les contrôles routiers aux abords du camp ont aussi été renforcés, et des groupes de nouveaux arrivants refoulés.
M. Kyritsis avait assuré lundi 23 mai que l'opération ne serait pas "un coup de balai policier visant à vider en un jour le camp" et qu'elle se déroulerait progressivement.
Le gouvernement grec de gauche affirme depuis des mois vouloir éviter autant que possible le recours à la force policière pour encadrer les flux de réfugiés et migrants dans le pays.
Le modèle retenu pour l'opération est celui d'une évacuation "par la persuasion", avait martelé une source gouvernementale, affirmant que les transferts du camp s'étaient déjà accélérés sur ce mode.
Au total, plus de 2.500 personnes ont ainsi accepté de partir depuis 15 jours, selon une source policière.
Huit cents "campeurs" d'Idomeni les ont suivis les 22 et 23 mai, alors que les rumeurs circulaient dans le camp sur l'imminence de l'opération d'évacuation, selon une source policière.
AFP/VNA/CVN