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"Nous sommes en situation difficile, mais nous ne sommes pas battus", a déclaré le ministre letton Rihards Kozlovskis à l'issue de la réunion.
Les attaques qui ont fait 17 morts (sans compter les trois jihadistes) début janvier à Paris "ont catalysé un processus", a expliqué son homologue français Bernard Cazeneuve. "Nous avons été trop lents", a-t-il concédé.
L'alerte contre les risques liés à la radicalisation des jeunes musulmans européens a été sonnée dès 2008 par le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme Gilles de Kerchove. Mais il n'a pas été entendu.
"Il y a urgence" à agir, a insisté le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon. Après les attaques à Paris, la Belgique a mené un raid contre une cellule composée de jeunes musulmans belges radicalisés prêts à commettre des attentats, et des coups de filets ont été menés dans les milieux islamistes de plusieurs pays européens.
"La menace est forte et chaque minute de perdue est une occasion donnée aux terroristes d'agir", a souligné Bernard Cazeneuve.
Contrôles obligatoires
Une série d'actions concrètes ont été adoptées jeudi 29 janvier dans une déclaration commune. Elles seront discutées lors du sommet européen du 12 mars.
L'UE veut pouvoir rendre obligatoires les contrôles des ressortissants de l'UE à leur arrivée aux frontières extérieures de l'Espace Schengen, notamment les aéroports. Certains États veulent également pouvoir mener plus facilement des contrôles aléatoires autorisés à l'intérieur de leur territoire, a expliqué le ministre espagnol Jorge Fernandez Diaz.
L'UE veut également se doter d'un registre européen des données des passagers des avions afin de pouvoir suivre les déplacements des personnes suspectes.
Elle va par ailleurs se doter de la technologie pour suivre les échanges sur les réseaux sociaux, bloquer les sites, images et messages utilisés pour radicaliser les plus jeunes, et pouvoir décrypter certaines communications. Europol, l'office de police criminelle européen, va se voir confier cette mission.
Elle veut enfin travailler contre les causes de la radicalisation des musulmans en Europe, notamment en prison, éviter qu'ils ne soient recrutés par les mouvements islamistes, empêcher leur départ pour les zones de conflit en Syrie, en Irak et en Libye et les localiser à leur retour en Europe afin de les mettre hors d'état de nuire. Entre 3 et 5.000 ressortissants des États membres sont partis et 30% sont revenus.
Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve (gauche), son homologue espagnol Jorge Fernandez Diaz (droite) et la présidente de la Confédération helvétique Simonetta Sommaruga, le 29 janvier à Riga. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes en situation difficile, mais nous ne sommes pas battus", a déclaré le ministre letton Rihards Kozlovskis à l'issue de la réunion.
Les attaques qui ont fait 17 morts (sans compter les trois jihadistes) début janvier à Paris "ont catalysé un processus", a expliqué son homologue français Bernard Cazeneuve. "Nous avons été trop lents", a-t-il concédé.
L'alerte contre les risques liés à la radicalisation des jeunes musulmans européens a été sonnée dès 2008 par le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme Gilles de Kerchove. Mais il n'a pas été entendu.
"Il y a urgence" à agir, a insisté le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon. Après les attaques à Paris, la Belgique a mené un raid contre une cellule composée de jeunes musulmans belges radicalisés prêts à commettre des attentats, et des coups de filets ont été menés dans les milieux islamistes de plusieurs pays européens.
Les participants au sommet des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne, le 29 janvier, à Riga. Photo : AFP/VNA/CVN |
"La menace est forte et chaque minute de perdue est une occasion donnée aux terroristes d'agir", a souligné Bernard Cazeneuve.
Contrôles obligatoires
Une série d'actions concrètes ont été adoptées jeudi 29 janvier dans une déclaration commune. Elles seront discutées lors du sommet européen du 12 mars.
L'UE veut pouvoir rendre obligatoires les contrôles des ressortissants de l'UE à leur arrivée aux frontières extérieures de l'Espace Schengen, notamment les aéroports. Certains États veulent également pouvoir mener plus facilement des contrôles aléatoires autorisés à l'intérieur de leur territoire, a expliqué le ministre espagnol Jorge Fernandez Diaz.
L'UE veut également se doter d'un registre européen des données des passagers des avions afin de pouvoir suivre les déplacements des personnes suspectes.
Elle va par ailleurs se doter de la technologie pour suivre les échanges sur les réseaux sociaux, bloquer les sites, images et messages utilisés pour radicaliser les plus jeunes, et pouvoir décrypter certaines communications. Europol, l'office de police criminelle européen, va se voir confier cette mission.
Elle veut enfin travailler contre les causes de la radicalisation des musulmans en Europe, notamment en prison, éviter qu'ils ne soient recrutés par les mouvements islamistes, empêcher leur départ pour les zones de conflit en Syrie, en Irak et en Libye et les localiser à leur retour en Europe afin de les mettre hors d'état de nuire. Entre 3 et 5.000 ressortissants des États membres sont partis et 30% sont revenus.
AFP/VNA/CVN