La présidente brésilienne Dilma Rousseff et son homologue français François Hollande, le 11 décembre à l'Élysée. |
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Le dépassement de la crise "passe nécessairement par la construction d'un monde nouveau", a déclaré Mme Rousseff en ouverture d'un Forum sur le progrès social à Paris au côté de François Hollande, dont elle est l'invitée d'un dîner d'État le 11 décembre au soir à l'Élysée, siège de la présidence française.
La présidente brésilienne a salué les efforts de son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva pour réduire la pauvreté et combiner des mesures économiques et sociales : "Si nous sacrifions les conquêtes sociales, nous perdrons la bataille du développement", a ajouté Mme Rousseff, très sévère envers les politiques actuelles de rigueur menées en Europe.
Critiquant les mesures contre le protectionnisme, Mme Rousseff a plaidé pour davantage d'échanges multilatéraux, et "un meilleur contrôle des flux financiers". Le président français François Hollande a lui aussi défendu "une nouvelle gouvernance de la mondialisation", avec la création "d'un conseil de sécurité économique et social" à l'échelle mondiale. Il n'a pas précisé ce qu'il entendait par cette idée.
Lors de la visite de la présidente brésilienne, la France entend pousser ses pions dans l'appel d'offres du gouvernement brésilien pour l'achat de 36 avions multi-rôles destinés à moderniser la flotte de l'armée de l'Air. Pour ce marché d'un montant de plus de 4 milliards d'euros, Paris est en lice avec le Rafale de l'avionneur français Dassault, face au F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et au Gripen NG du suédois Saab.
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