Tây Nguyên : une Japonaise éprise d’éléphants vietnamiens

Depuis qu'elle a eu la chance de contempler des éléphants lors d'un voyage au Vietnam effectué il y a 8 ans, Niimura Yoko consacre la majeure partie de son temps à étudier les relations entre ce mammifère et les populations des hauts plateaux du Centre du Vietnam (Tây Nguyên).

Ce professeur japonais (photo ci-contre) a publié des albums photos sur les éléphants du Tây Nguyên au Japon et a fondé l'Association de protection de la forêt Yok Dôn. Lors d'un voyage au Vietnam, Niimura Yoko a été très surprise en voyant les éléphants côtoyer les milieux populaires. Comprenant la relation entre l'homme et l'éléphant, elle savait que ce serait la clé pour relier sa vie et ce pays. Elle a rencontré nombre de cornacs et le "roi des éléphants" du Tây Nguyên, Ama Kông, pour écouter ses histoires sur le domptage des éléphants sauvages.

Les rencontres, les voyages et les photos prises au cours de ces 8 années lui ont permis de publier des livres sur les éléphants du Tây Nguyên au Japon. Elle a offert tous ses ouvrages au comité de gestion de la forêt nationale Yok Dôn, en guise de remerciement. Les histoires insolites qu'elle a à raconter intéressent ses amis, élèves et proches. Beaucoup de Japonais sont allés au Vietnam pour voir les éléphants jouer au football ou prendre part à des courses après avoir vu les représentations de Niimura Yoko.

Ces derniers s'émeuvent de cette relation si particulière nouée entre l'homme et l'éléphant. Les gens du Tây Nguyên sont attachés aux éléphants depuis leur enfance. Ces animaux vivent avec eux pendant près d'un siècle et sont témoins de toute leur vie. Ils ne sont pas seulement des animaux domestiques : ce sont des membres de la famille à part entière, et ils occupent une part très importante dans la société.

"J'ai participé à d'autres Fêtes d'éléphants, notamment en Thaïlande ou au Myanmar. Mais ils ne sont que des animaux qui servent aux représentations", exprime le professeur. Au village de Dôn (province de Dak Lak), les visiteurs sont très touchés lorsqu'ils entendent des histoires à propos de l'organisation de mariages ou des funérailles, auxquels assistent tous les villageois.

Niimura Yoko pense qu'elle doit contribuer à la protection des éléphants. Non seulement pour les sentiments qu'elle entretient à leur égard, mais également parce que cela concerne tout le monde. Elle a fondé l'Association de protection de la forêt Yok Dôn, qui coopère avec l'Association japonaise de protection des éléphants pour bénéficier d'assistances. Présentant à des touristes japonais la Fête des courses d'éléphants au village de Dôn, elle exprime son inquiétude : "Il est difficile pour les troupeaux d'éléphants de s'agrandir, car la superficie forestière ne cesse de diminuer".

Hà Minh/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top