Il est un des représentants de la tendance de retour au pays natal des artistes vietnamiens de l'étranger.
Cette année, les spectateurs pourront "rencontrer" Chi Tài non seulement dans un théâtre mais aussi au cinéma. Il a joué dans le film Công chua teen và ngu hô tuong (princesse teenager et ses 5 gardes du corps) qui a été tourné en un temps record, 21 jours, permettant à cet artiste de retourner aux États-Unis, pays où il réside.
"J'aime jouer dans les films et c'est pourquoi, lorsque le metteur en scène Phuoc Sang m'a invité, j'ai immédiatement accepté sans même demander le montant du cachet", raconte Chi Tài. Il y tient le rôle d'un garde du corps, un rôle construit pour lui seul.
C'est le 4e Têt consécutif de ce Viêt kiêu au Vietnam. Le dernier Têt, il est resté pendant 3 mois pour effectuer des représentations à Hô Chi Minh-Ville et dans les provinces voisines pendant un mois. Cette année, son activité est programmée du 1er jour au 8e jour du Nouvel An lunaire avec plusieurs théâtres à la clé.
Selon Chi Tài, aux États-Unis, il ne donne pas beaucoup de représentations comme au Vietnam. "Pendant le Têt, aux États-Unis, les artistes sont souvent dans des foires, sur des scènes en plein air ou dans des salles de réunions quand il fait froid", précise-t-il.
Mais en réalité, quoi qu'ils fassent, les artistes n'ont pas de temps pour fêter le Têt en famille. Aux États-Unis, la compagnie de gestion des artistes organise toujours un repas à la fin de l'année, après, c'est le travail à nouveau. "Avant, à l'époque où je n'étais pas encore revenu au Vietnam, pour le Têt, ma femme achetait une branche d'abricotier et suspendait les +li xi+ (étrennes glissées dans de petites enveloppes rouges), tandis que ma belle-mère préparait du porc au caramel... Aux États-Unis, nous avons tous les plats du Vietnam", raconte Chi Tài.
"Les 2 dernières années, après le Têt, ma famille est allée se reposer à Hawaï pendant quelques jours mais cette année, avant le Têt, ma femme est retournée au Vietnam et nous avons visité Dà Nang avant de donner mes représentations pendant cette fête", déclare l'artiste.
"J'ai un rêve : ouvrir un salon de thé à Hô Chi Minh-Ville", confie-t-il. Il est en train de chercher une place, des chanteurs et des groupes de musique.
Chi Tài est une personne qui croit fermement au "destin" car il a eu une existence difficile avant ses 30 ans, âge où sa vie a totalement changé. Il n'avait jamais pensé devenir artiste. Chi Tài pense toujours qu'il faut que les artistes ne travaillent seulement dans le domaine artistique. C'est pourquoi il fait grand cas de tous les spectateurs.
"Je connais beaucoup d'artistes vietnamiens d'outre-mer comme moi qui souhaite revenir travailler au Vietnam. Notre retour au pays natal est un succès, qui nous permet de recevoir des invitations à nous représenter en Australie ou en Europe, et que nous avons même dû refuser quelque fois, faute de temps", expose-t-il avec joie. "Un retour au Vietnam, c'est un souhait de nombreux artistes vietnamiens de l'étranger. Et pour moi en particulier, c'est un honneur et un bonheur", ajoute-t-il.
Hà Minh/CVN