Nucléaire: l'Iran se dit prêt à des "négociations sérieuses"

L'Iran est prêt à des "négociations sérieuses" avec les grandes puissances du groupe 5+1 sur son dossier nucléaire, a déclaré le président du parlement iranien, Ali Larijani.

Le président du parlement iranien, Ali Larijani (gauche), et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, se serrent la main, le 12 janvier, à Ankara.

"L'Iran a toujours été prêt à des négociations avec le groupe 5+1 sur son  programme nucléaire pacifique". Ces négociations peuvent réussir "si elles sont sérieuses", a déclaré M. Larijani, qui se trouve en Turquie. "Nos amis turcs ont proposé qu'elles se déroulent en Turquie et nous avons donné notre accord", a-t-il ajouté.

L'Iran s'est déclaré ces dernières semaines prêt à reprendre les négociations nucléaires avec les 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) après un an d'interruption. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a demandé récemment à l'Iran de lui répondre par écrit à la lettre qu'elle avait envoyée en octobre pour la reprises des négociations.

Cette semaine, l'Iran a annoncé le démarrage de son second site d'enrichissement à Fordo. Ce site, réservé à l'enrichissement d'uranium à 20% se trouve à 150 km au sud ouest de Téhéran. Cette annonce a été condamnée par les Occidentaux qui craignent que le programme nucléaire civil de Téhéran ne cache un volet militaire, malgré les dénégations iraniennes, et veulent renforcer les sanctions contre Téhéran, notamment en visant ses exportations pétrolières.

L'Union européenne s'oriente vers la mise en place d'un embargo pétrolier à l'encontre de l'Iran avec une période de transition de six mois pour permettre aux pays les plus concernés de s'y préparer, ont indiqué le 12 janvier des diplomates européens. Toutefois, "il n'y a pas encore d'accord sur le nouveau train de mesures",  qui devrait être à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères, le 23 janvier.

Téhéran vend quelque 450.000 barils par jour (18% de ses exportations) à l'Union européenne, essentiellement à l'Italie (180.000 b/j), à l'Espagne (160.000 b/j) et à la Grèce (100.000 b/j). Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, dont le pays avait joué les médiateurs entre les grandes puissances occidentales et l'Iran sur le nucléaire, recevra le 19 janvier à Ankara son homologue iranien, Ali Akbar Salehi. Il participera le 23 janvier à une réunion à Bruxelles de ses homologues européens, pour discuter notamment de l'Iran. M. Davutoglu s'est rendu début janvier à Téhéran.

La dernière série de négociations entre l'Iran et les Occidentaux avait été organisée, sans résultats, à Istanbul en janvier 2010. La Russie et la Chine s'opposent à de nouvelles sanctions unilatérales occidentales contre Téhéran.

Depuis 2007, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une série de résolutions imposant des sanctions de plus en plus sévères contre l'Iran, renforcées ensuite par des sanctions unilatérales des États-Unis et des pays européens. AFP/VNA/CVN

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