>>Palestiniens et Israéliens conviennent de poursuivre la discussion
>>La Jordanie tente de relancer le processus de paix israélo-palestinien
Le négociateur palestinien Saëb Erakat. |
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a par ailleurs déclaré le 11 janvier au soir que les Palestiniens ne "continueraient pas les discussions exploratoires en Jordanie après le 26 janvier sans arrêt de la colonisation", en référence à l'échéance fixée aux deux parties par le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) pour présenter des propositions détaillées en vue d'un règlement de paix.
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a affirmé dans un appel téléphonique au président palestinien Mahmoud Abbas "le soutien américain continu aux efforts en cours à Amman", a indiqué le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, cité par l'agence officielle WAFA.
"Le Comité exécutif a chargé le Comité politique de l'OLP de préparer une stratégie en cas d'échec des efforts du Quartette pour reprendre les négociations avec le gouvernement israélien, qui refuse d'arrêter la colonisation", a déclaré un membre du Comité exécutif, Wassel Abou Youssef.
"La principale caractéristique de cette stratégie est d'accorder toute son importance à l'achèvement de la réconciliation et à sa mise en œuvre, continuer à réformer l'OLP et la restructurer pour inclure l'ensemble des mouvements tous palestiniens nationaux et islamiques", a-t-il précisé, en allusion à la réconciliation avec le Hamas, qui n'appartient pas à l'OLP.
M. Abou Youssef a réaffirmé que si Israël n'arrêtait pas la colonisation et n'acceptait pas les lignes de 1967 comme base de discussions, les Palestiniens décideraient de reprendre leurs démarches à l'ONU pour l'adhésion d'un État de Palestine et une condamnation de la colonisation ainsi que de "poursuivre, élargir et intensifier la résistance populaire".
Dans cette hypothèse, cela "pourrait conduire à une révision des accords signés avec la partie israélienne", a souligné Mahmoud Ismaïl, un autre membre du Comité exécutif de l'OLP. "Cette révision pourrait porter sur les accords économiques de Paris ainsi que sur les questions de coordination en matière de sécurité" entre l'Autorité palestinienne et Israël, a-t-il prévenu lors d'une réunion des organisations populaires à Ramallah (Cisjordanie).
M. Erakat a affirmé pour sa part que "l'année 2012 serait l'année des démarches palestiniennes à l'ONU et toutes ses organisations". "Nous continuerons à nous adresser aux Nations unies pour obtenir l'adhésion à part entière de l'État de Palestine à l'ONU et à toutes les organisations internationales qui en dépendent, sans exception", a-t-il indiqué.
La Palestine a été admise en tant qu'État membre à part entière de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), lors d'un vote en assemblée générale le 31 octobre, en dépit de l'opposition des États-Unis et d'Israël. La Jordanie a accueilli les 3 et 9 janvier deux rencontres "exploratoires" entre délégués israéliens et palestiniens, les premières depuis septembre 2010, qui n'ont donné aucun résultat tangible.