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Syrie: l'évacuation d'un troisième quartier de Damas en cours. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les médias d'État ont rapporté samedi 13 mai que le gouvernement syrien était parvenu à un accord avec les insurgés sur leur évacuation de Qaboun après l'avancée des troupes du régime dans ce secteur.
Un correspondant de l'AFP à l'intérieur du quartier a vu dimanche 14 mai dix bus transportant des rebelles ainsi que leurs familles. Des opérations d'évacuation ont déjà eu lieu cette semaine dans deux autres quartiers de la capitale, Barzé et Techrine, tenus depuis 2012 par les opposants au président Bachar al-Assad.
"L'évacuation des hommes armés de Qaboun est en cours", a annoncé la télévision d'Etat citant le gouverneur de la province. Un militant sur place a confirmé le début de cette opération.
"Les bus sont prêts, ils attendent dans le secteur contrôlé par le régime", a dit à l'AFP Odai Awdeh. "Ils sont en train d'enregistrer les noms des insurgés ou de leur famille qui souhaitent quitter" le quartier, ajouté ce militant.
Depuis mercredi 10 mai, les troupes du régime avançaient dans le quartier rebelle de Qaboun et samedi 13 mai, elles étaient parvenues à "encercler des dizaines d'hommes armés et à les contraindre à se rendre et à déposer les armes", a indiqué une source des forces de défense nationale (FDN), une milice prorégime.
Vendredi 13 mai, plus de 1.200 civils et insurgés évacués des quartiers de Barzé et Techrine ont pris la direction de la province d'Idleb et ces évacuations pourraient se poursuivre. Outre Barzé, Qaboun et Techrine, les rebelles sont présents dans trois autres quartiers de la capitale syrienne: Jobar, Tadamoun et Yarmouk.
Les insurgés, qui ont perdu de vastes régions face au régime Assad soutenu militairement par la Russie et l'Iran, se sont vus contraints de signer des accords d'évacuation. L'ONU a dénoncé ces évacuations comme des "déplacements forcés", l'opposition syrienne les qualifiant de "crimes contre l'humanité".
Plus de 320.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte antirégime en 2011.