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Des migrants cherchant asile aux États-Unis traversent la frontière depuis le Mexique, le 7 mai à Tijuana. |
L'ONG demande aux gouvernements mexicain et nord-américain de mettre "rapidement" en application des mesures de protection légale, telles que des demandes d'asile, des visas humanitaires, ainsi que des mesures de protection pour ceux qui fuient la violence dans ces trois pays du triangle nord de l'Amérique centrale. "Ce courant migratoire n'a pas uniquement des racines économiques, nous parlons d'une crise humanitaire plus ample", souligne l'étude.
Le rapport, basé sur des enquêtes et les données des programmes médicaux de MSF entre 2015 et 2016, souligne que la grande majorité des migrants vit "un tableau de violence continuelle", qui commence dans leur pays d'origine et s'étend sur le Mexique, où ils n'ont pas accès aux soins ni à la possibilité de bénéficier de mesures effectives de protection.
Selon MSF, les migrants et les réfugiés sont victimes sur le territoire mexicain d'organisations criminelles, parfois avec l'approbation tacite ou la complicité des autorités nationales. "Ils sont soumis à de la violence et à toute autre espèce d'abus - séquestration, vol, extorsion, torture, viol - qui en plus des traumas immédiats peuvent laisser de graves séquelles", souligne l'ONG. 68,3% des personnes interrogées par MSF disent avoir été victimes de violences lors de leur trajet entre le Mexique et les États-Unis, et presque un tiers des femmes ont assuré avoir subi des abus sexuels.
MSF a souligné que les contrôles migratoires, les arrestations et les expulsions de la part du Mexique et des États-Unis "menacent de pousser plus de réfugiés et de migrants vers des réseaux de trafiquants d'êtres humains et des organisations criminelles". Et demande de révoquer "immédiatement" les renvois systématiques des citoyens originaires du triangle nord de l'Amérique centrale.
AFP/VNA/CVN