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Manifestation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, le 13 mai 2017 à Caracas. |
Dans la ville de Valencia (Nord), un de ces cortèges a été dispersé par les forces de l'ordre à l'aide de gaz lacrymogènes et des barrages avaient été dressés par la garde militarisée, a constaté un journaliste de l'AFP.
À Caracas, le convoi qui devait parcourir quelque 25 kilomètres jusqu'à l'État de Vargas a été stoppé par des motards de la police qui ont également fait usage de gaz lacrymogènes sur une autoroute.
"Il faut continuer à chercher des formes de protestation. Des marches ? On marche. Des blocages ? On bloque. Des caravanes ? On est là !" a déclaré à l'AFP Rafael Galvis, 46 ans, au volant d'un camion transportant une dizaine de manifestants à l'arrière, équipés de drapeaux vénézuéliens et de pancartes contre Maduro.
Le Venezuela est secoué par une vague de manifestations hostiles au chef de l'État, qui ont souvent dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre et en pillages. Elles ont fait en six semaines 38 morts et des centaines de blessés, selon le parquet.
"Nous allons continuer, dans la rue, à trouver une sortie de crise", a assuré à l'AFP Freddy Guevara, le vice-président du Parlement, seul organe public contrôlé par l'opposition. Juché sur son vélo, Alvaro Sanabria, 53 ans, s'est dit prêt à "aller jusqu'où il faudra aller".
Dans l'État de Cojedes (centre), des groupes de cavaliers se sont unis au défilé des antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013). En face, le gouvernement a organisé une contre-manifestation au cœur de Caracas, avec activités sportives au programme, afin de soutenir le projet d'assemblée constituante voulu par le chef de l'État.
Malgré le net rejet de l'opposition, le gouvernement poursuit ses réunions avec les différents pans de la société pour préparer cette constituante. Ses adversaires l'accusent d'ainsi chercher à contourner l'organisation d'élections libres dignes d'une "véritable démocratie".
La moitié des 500 membres de cette assemblée constituante seront désignés par des groupes sociaux (syndicats, retraités...) que l'opposition accuse d'être sous la mainmise de M. Maduro, les autres seront élus selon un découpage par circonscriptions municipales. Plusieurs analystes redoutent qu'il place ainsi nombre de ses partisans.
AFP/VNA/CVN