>> Syrie : nouvelles frappes israéliennes sur la capitale, dans le Centre et l'Ouest du pays
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Un bâtiment détruit après une frappe israélienne, le 2 mai. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Israël a mis sa menace à exécution, vendredi 2 mai, en bombardant les abords du palais présidentiel à Damas, selon Israël en guise d'avertissement contre toute atteinte à la minorité druze de Syrie, après plusieurs jours de violences meurtrières.
La Ligue arabe a déclaré dans un communiqué que ces frappes aériennes représentent "une dangereuse escalade et une violation de la souveraineté de la Syrie, qu'elle rejette et condamne". Elle a ajouté qu'elles visaient à déstabiliser la situation, à s'ingérer dans les affaires intérieures et à empiéter sur le territoire syrien.
L'organisation panarabe a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin à ces attaques israéliennes, qui menacent d''enflammer la situation dans la région".
Le chef de l'ONU "condamne" la frappe israélienne
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, "condamne les violations par Israël de la souveraineté de la Syrie, y compris les frappes aériennes près du palais présidentiel à Damas. Il est essentiel que ces attaques cessent et qu'Israël respecte la souveraineté, l'unité, l'intégrité territoriale et l'indépendance de la Syrie", a déclaré vendredi 2 mai son porte-parole Stéphane Dujarric.
"Le secrétaire général appelle sans équivoque tous ceux concernés à cesser les hostilités, exercer le maximum de retenue et éviter toute nouvelle escalade", a-t-il ajouté.
La présidence syrienne a qualifié de "dangereuse escalade" vendredi 2 mai la frappe israélienne qui visait "un secteur voisin du palais d'Ahmad al-Chareh", le président syrien, a annoncé l'armée.
Antonio Guterres "a suivi avec inquiétude ces informations concernant les violences dans la banlieue de Damas et le Sud de la Syrie, y compris concernant des victimes civiles et l'assassinat de responsables d'administrations locales", a indiqué son porte-parole.
"Il condamne toute violence contre les civils, y compris les actes qui risquent d'enflammer les violences confessionnelles", a-t-il ajouté.
L'Irak condamne les frappes aériennes israéliennes
L'Irak a également condamné les frappes israéliennes vendredi 2 mai. Son ministère des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué son "rejet catégorique de toutes les attaques israéliennes répétées qui violent la souveraineté de la Syrie et menacent sa sécurité et sa stabilité".
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense, Israël Katz, ont confirmé dans un communiqué conjoint publié plus tôt dans la journée qu'Israël avait mené une attaque nocturne près du Palais présidentiel à Damas.
Ces frappes font suite aux affrontements meurtriers qui se sont intensifiés en début de semaine entre des combattants druzes locaux et les forces progouvernementales au sud de Damas. Ces affrontements, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ont fait plus de 100 morts.
Le communiqué israélien a qualifié ces frappes de "message clair adressé au régime syrien", affirmant qu'Israël "ne permettra pas le déplacement de forces au sud de Damas ni aucun danger pour la communauté druze".
AFP-Xinhua/VNA/CVN