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Des habitants devant une mare de sang dans une rue d'Alep bombardée, le 21 juillet en Syrie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par ailleurs, au moins 51 nouveaux civils ont été tués jeudi 21 juillet dans des bombardements sur des zones tenues par la rébellion, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) tentent depuis le 31 mai de s'emparer de Minbej, une ville du nord servant de point de passage à l'approvisionnement des régions contrôlées par l'EI.
Elles ont réussi à entrer dans la ville mais sans parvenir à en chasser les jihadistes, qui résistent avec acharnement à coups d'attentats suicide et de voitures piégées.
"Afin de préserver les vies des civils (...) et d'épargner la ville elle-même, nous annonçons que nous acceptons l'initiative prévoyant la sortie des combattants de l'EI assiégés avec leurs armes individuelles", indique un communiqué du Conseil militaire de Minbej, qui fait partie des FDS.
"Ils ont 48 heures pour sortir à compter de la publication de ce communiqué (...) Cette initiative est la seule et la dernière chance pour les combattants de l'EI", dit cet appel.
"Pression médiatique"
Une source au sein de ce Conseil a expliqué que cette initiative avait été avancée par des chefs de tribus de Minbej il y a une semaine.
"Nous l'acceptons maintenant après que l'EI a utilisé les civils comme boucliers humains et en raison de la pression médiatique sur nous" à la suite des raids meurtriers de mardi 19 juillet, a encore précisé cette source sous couvert de l'anonymat.
Au moins 56 civils dont 11 enfants ont été tués dans des frappes de la coalition internationale antijihadiste menée par les États-Unis en fuyant le village d'Al-Toukhar près de Minbej, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie.
L'Observatoire avait indiqué qu'il s'agissait "vraisemblablement d'une erreur", les avions ayant pris les civils pour des jihadistes.
Les États-Unis ont reconnu avoir mené des frappes près de Minbej et assuré qu'ils allaient enquêter sur ces informations.
Indignée, l'opposition syrienne, qui avait avancé le chiffre de 125 morts, a appelé la coalition à suspendre ses frappes afin d'enquêter sur ces raids. Des appels à manifester dimanche à travers le monde ont été lancés par des militants syriens.
Amnesty International a demandé une "enquête indépendante et transparente" sur ces frappes.
AFP/VNA/CVN