Les États-Unis promettent de terrasser la "tumeur" du groupe EI

Les États-Unis et leurs alliés de la coalition contre le groupe État islamique se sont engagés le 20 juillet à terrasser la "tumeur" jihadiste en Syrie et en Irak et à combattre les "métastases" des attentats islamistes dans le monde.

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Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, le 20 juillet à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

Car si l'EI a reculé en Irak et en Syrie, elle a revendiqué ou a inspiré de terribles attaques ces dernières semaines à Nice, Istanbul, Bagdad, Orlando ou Dacca qui ont fait des centaines de victimes.

Dans ce contexte, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a réuni près de Washington une trentaine de ses homologues étrangers, dont le Français Jean-Yves Le Drian et le Britannique Michael Fallon.

Le patron du Pentagone a promis de "détruire la tumeur mère de l'EI en Irak et en Syrie" et de "combattre les métastases de l'EI partout où elles se déclarent dans le monde", en allusion aux attentats qui se multiplient en Europe.

Le principal groupe d'opposition syrien a toutefois appelé la coalition à la "suspension immédiate des opérations militaires" contre l'EI en Syrie après des informations faisant état de dizaines de morts parmi les civils dans des bombardements.

S'exprimant depuis Washington, M. Le Drian a expliqué que les jihadistes répandaient à travers le globe une "idéologie de l'acte individuel, comme à Nice ou à Orlando, qui donne à certains déséquilibrés des destins validés" a posteriori par l'EI.

Le groupe extrémiste a menacé le 20 juillet d'intensifier ses attaques contre la France dans une vidéo postée sur des réseaux sociaux, sur laquelle apparaissent deux jihadistes francophones qui félicitent l'auteur de la tuerie de Nice.

De son côté, le secrétaire d'État John Kerry, qui accueillait une conférence des donateurs pour l'Irak, a concédé que "le combat contre Daech est évidemment loin d'être terminé" en dépit des "progrès" réalisés.

Le 21 juillet, il réunira à son tour ses homologues de pays membres de la coalition anti-EI mise sur pied à l'été 2014. Pilotée par les États-Unis, elle a mené en deux ans quelque 14.000 frappes en Syrie et en Irak.

Le chef de la diplomatie américaine a vanté "l'élan" contre les jihadistes mais a reconnu que "les actes de terrorisme restaient un danger quotidien permanent".

De fait, il y a eu plus de "100 complots terroristes liés à l'EI contre l'Occident depuis 2014", s'est alarmé dans un rapport le président de la Commission de la sécurité intérieure du Congrès américain, Michael McCaul.

Ce qui fait dire à l'expert du centre Atlantic Council Michael Weiss que si le groupe "a perdu sa capacité à conserver de grands pans de territoire" il n'a "pas perdu sa capacité à mener des attaques opportunistes".

Selon Washington, l'EI a perdu en Irak et en Syrie respectivement près de 50% et de 20% à 30% des territoires conquis à son apogée en 2014.


AFP/VNA/CVN

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