Syrie
Près de 60 civils tués dans des raids de la coalition

Près de 60 civils dont des enfants ont péri mardi 19 juillet dans des raids de la coalition menée par les États-Unis près d'un village tenu par le groupe jihadiste État islamique (EI) dans la province d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

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Un chasseur américain s'apprête à décoller du porte-avion USS Harry S. Truman en Méditerranée orientale, le 7 juin.

Dans la capitale éponyme de cette même province du Nord de la Syrie, un puissant groupe rebelle islamiste a annoncé le début de "la bataille" visant à briser le siège total que les forces du régime impose depuis peu sur les quartiers rebelles.

Désormais assiégé, l'est d'Alep, contrôlé par les insurgés, a été encore visé mardi 19 juillet par de violents bombardements aériens. À quelque 100 km d'Alep, des avions de la coalition ont mené à l'aube des frappes alors que les habitants fuyaient les combats dans le village d'al-Toukhar, près du fief jihadiste de Minbej, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

"Il y a eu au moins 56 morts civils, dont 11 enfants, et des dizaines de blessés, dont certains grièvement atteints", a précisé M. Abdel Rahmane qui s'appuie sur un vaste réseau de sources médicales et de militants à travers la Syrie.

"C'est vraisemblablement une erreur", a-t-il estimé.

La coalition a répondu par e-mail avoir "récemment" procédé à des frappes près de Minbej et être consciente des informations sur la mort de civils.

"Nous allons examiner toutes les informations dont nous disposons sur l'incident", a indiqué la coalition. "Nous prenons toutes les dispositions pendant nos missions pour éviter ou minimiser les pertes civiles (...) et nous conformé aux principes du droit de la guerre".

« Violations »

Amnesty International a exhorté la coalition à "redoubler d'effort pour empêcher la mort de civils et à enquêter sur de possibles violations du droit humanitaire international", expliquant qu'il s'agit "peut-être du bombardement le plus coûteux en vie de civils" par la coalition depuis le début en 2014 de ses opérations antijihadistes en Syrie.

Selon l'OSDH, déjà lundi 18 juillet au moins 21 civils ont péri dans des raids de la coalition sur al-Toukhar et la localité stratégique de Minbej, visée depuis le 31 mai par une offensive terrestre des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants arabes et kurdes de Syrie soutenue par les États-Unis.

Le quartier de Sakhur, tenu par les rebelles à Alep, a été bombardé le 19 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les FDS sont depuis parvenus à entrer dans Minbej, qui servait aux jihadistes de principal carrefour d'approvisionnement depuis la frontière turque vers les zones sous leur contrôle dans le nord syrien.

Appuyées par les frappes de la coalition, les FDS tentent d'avancer en direction du centre de Minbej mais l'EI résiste en menant plusieurs contre-attaques, a affirmé mardi 19 juillet le commandement militaire américain.

Il a cependant indiqué que les FDS avaient repris un QG de l'EI installé dans un hôpital de Minbej et servant comme centre de logistique.

Toujours dans la province septentrionale d'Alep, au moins 21 civils ont été tués mardi 19 juillet dans des raids aériens vraisemblablement menés par des avions russes sur la ville rebelle d'Atareb, située à 35 km à l'ouest de la capitale provinciale, d'après l'OSDH, qui ajoute que ce bilan pourrait s'alourdir.

AFP/VNA/CVN

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