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Le créateur de contenu Miguel Mattioli, alias Michou, le 20 juin 2023 à Monte-Carlo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La semaine dernière, 40.000 spectateurs ont assisté en salle au lancement de Terminal, série en quatre épisodes produite par Michou (10 millions d’abonnés). Mise en ligne dimanche, la première partie a dépassé 4,3 millions de vues en trois jours. Tourné en Espagne, ce jeu de survie place une quinzaine de personnalités dans un aéroport abandonné, traquées par des soldats. "C’est un projet à plus d’un million d’euros" mobilisant 250 personnes, explique le créateur de 23 ans, loin de ses vidéos amateurs d’il y a dix ans.
S’il n’a pas atteint les 340.000 entrées de Kaizen, diffusé ensuite sur TF1, Terminal illustre la montée en puissance de ces formats XXL. Pour financer le projet, Michou a conclu des partenariats avec trois marques intégrées à l’écran, mais assure avoir aussi investi ses propres fonds.
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Le créateur de contenu Miguel Mattioli, le 20 juin 2023 à Monte-Carlo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deuxième YouTubeur de France avec près de 20 millions d’abonnés, Squeezie lance samedi 13 septembre Stop the Train, une superproduction à 700.000-800.000 euros mobilisant une centaine de personnes : dix Youtubeurs y s’affrontent dans un train en marche. Là encore, les sponsors sont indispensables, certains partenariats pouvant dépasser 100.000 euros.
Ces blockbusters côtoient des vidéos plus simples, bien plus rentables. Car si YouTube rémunère en fonction des vues, le montant dépend aussi de la durée, du nombre de publicités et du public ciblé, et ne suffit pas seul à couvrir de tels budgets.
Ces productions spectaculaires réunissent plusieurs stars du web pour maximiser l’audience et séduire les sponsors. "Beaucoup de marques veulent désormais être associées à des créateurs", note Romain Cabrolier (YouTube).
Pour Bénédicte de Kersauson (UMICC), ces projets marquent une "maturité" du secteur. YouTube attire désormais talents et investissements comparables à ceux de la télévision.
AFP/VNA/CVN