Photojournalisme : Visa d'or News à l'Irlandais Ivor Prickett

Le Visa d'or News, prix le plus prestigieux du festival de photojournalisme Visa pour l'image, a été décerné samedi 6 septembre à Perpignan à Ivor Prickett du New York Times pour son travail sur le conflit au Soudan.

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Le photographe français Pascal Maitre et le lauréat du Visa d’or news 2025, le photographe irlandais Ivor Prickett, sur la scène du festival Visa pour l'image, à Perpignan, le 6 septembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Récompensé pour son reportage sur la bataille de Khartoum qui a opposé l'armée soudanaise à la milice paramilitaire FSR (Forces de soutien rapide) entre 2023 et 2025 pour le contrôle de la capitale du pays, le photographe irlandais a fait part de "sa grande surprise", ajoutant que ce prix est "un grand honneur" pour lui.

"Pour ce travail sur le Soudan, le problème a été d'avoir accès à cette guerre. Je suis chanceux d'avoir pu y avoir accès", a-t-il encore déclaré.

Ses photos montrent le quotidien de la guerre civile, avec son lot de destructions matérielles et, surtout, de souffrance d'une population qui tente de survivre dans des conditions particulièrement difficiles, tout en restant "forte malgré ce qui se passe".

Le Visa d'or Magazine avait été remis vendredi soir 5 septembre au photographe sud-africain de Getty Images, Brent Stirton, pour son reportage sur le Parc national des Virunga, le plus ancien et le plus grand d'Afrique, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Plusieurs groupes armés soutenus notamment par le Rwanda et l'Ouganda y sont présents et certains d'entre eux pillent les richesses de la RDC.

Le photographe sud-africain de Getty Images, Brent Stirton, qui a remporté le visa d'or Magazine, le 2 septembre au Festival de photojournalisme Visa pour l'image de Perpignan, le 2 septembre.  
Photo : AFP/VNA/CVN

Sur ses clichés, on voit un éléphant décapité pour son ivoire ou un gorille massacré dans la jungle, mais aussi des rangers patrouillant pour lutter contre la production illégale de charbon de bois ou arrêtant des braconniers.

Le photographe a qualifié son travail sur ce parc de "modeste tentative de rendre hommage à ce lieu extraordinaire à l'occasion de son centième anniversaire".

"plus cruel pour les innocents"

Principale manifestation internationale dédiée au photojournalisme, la 37e édition à Perpignan de Visa pour l'image offre au regard les clichés d'un monde "toujours plus cruel pour les innocents", victimes de la crise climatique ou des conflits du monde, de l'Ukraine à Gaza.

Exposition au festival de photojournalsime Visa pour l'image, à Perpignan le 1er septembre.  
Photo : AFP/VNA/CVN

Parmi les autres prix, le Visa d'or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik a été décerné à Alfredo Bosco pour son travail sur la lutte contre le trafic des drogues de synthèse en Irak, où la vente et la distribution sont en forte augmentation.

Le Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui récompense chaque année un photojournaliste professionnel ayant couvert une problématique humanitaire en lien avec un conflit armé, a été décerné à Saher Alghorra (Zuma Press) pour son travail dans la bande de Gaza.

Sur les clichés de ce photographe de 26 ans, toujours enfermé dans l'enclave palestinienne, on voit des fillettes vêtues de jolies robes sur le chemin de l'école, des enfants sur une balançoire, d'autres tout sourire devant un stand d'huile de vidange ou encore sur la plage tentant d'échapper à la guerre.

S'il montre la mort et la faim, le photojournaliste donne à voir la résilience de la population qui "continue ce semblant de réalité", selon Aruallan, une photographe en lien constant avec le Gazaoui.

Le Visa d’or d’honneur du Figaro Magazine, destiné à récompenser le travail d’un photographe confirmé et toujours en exercice pour l’ensemble de sa carrière professionnelle, a été décerné à George Steinmetz.

Cette année à Perpignan, avec ses images de mégafermes, de surpêche ou d'énormes élevages, le photographe américain a pris de la hauteur, en parapente motorisé ou avec un drone, pour faire toute "la transparence" sur l'alimentation mondiale et son "impact significatif sur l'environnement".

"C'est intéressant de savoir d'où vient ce que vous mangez", dit-il, "on doit être conscient de ses choix quand on fait ses courses".

Cette exposition et les 25 autres du festival, visibles gratuitement, restent ouvertes jusqu'au 14 septembre dans le cœur historique de Perpignan.

AFP/VNA/CVN

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