>>Soudan: l'ex-président al-Bachir transféré au parquet
>>Soudan: de nouveaux pourparlers dans les 24 heures
Le général Abdel Fattah al-Burhane apparaît sur la chaîne Soudan TV, le 13 avril. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Après plusieurs mois de manifestations qui ont mené à la destitution par l'armée du président Omar el-Béchir mardi 11 avril, le Soudan est toujours le théâtre d'un bras de fer entre le Conseil militaire et les principales forces de la contestation.
Les négociations entre les deux parties qui doivent dessiner l'avenir du pays sont suspendues depuis le 20 mai, chaque camp voulant prendre la tête d'une future instance de transition.
Mercredi 19 juin, le chef du Conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane, a appelé l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, mais aussi "toutes les forces politiques" à accepter des négociations "sans poser de conditions".
"La situation du pays ne permet pas de rester sans gouvernement. Pour qu'il n'y ait pas de coup d'État, venez" négocier, a-t-il poursuivi.
La tension est montée d'un cran le 3 juin, quand des hommes armés en tenue militaire ont dispersé un sit-in devant le QG de l'armée dans la capitale Khartoum.
Les manifestants y campaient depuis des semaines pour faire pression sur les militaires et réclamer un transfert du pouvoir aux civils.
Au moins 128 personnes ont été tuées dans l'opération et la répression qui s'est poursuivie les jours suivants, selon des médecins proches de la contestation. Les autorités ont évoqué un bilan de 61 morts.