>>Guatemala: élections générales et premier tour de la présidentielle
Des électeurs guatémaltèques font la queue dans un bureau de vote à San Juan Sacatepequez, le 16 juin. |
Mme Torres a recueilli 25,67% des suffrages tandis que le M. Giammattei, médecin de formation, a obtenu 13,93% des voix, a annoncé le Tribunal suprême électoral. Huit millions de Guatémaltèques étaient appelés à élire dimanche 160 députés, 340 maires et 20 représentants au Parlement centro-américain, mais c'est l'élection du chef de l'État, avec 19 candidats en lice, qui a focalisé l'intérêt du pays.
La campagne électorale a été marquée par l'exclusion de la compétition d'une figure de la lutte anticorruption et par des menaces de mort. La journée de vote, quant à elle, a permis l'arrestation à la sortie des urnes d'un ancien général accusé de génocide et recherché depuis huit ans.
- "Incidents isolés" –
Seuls quelques "incidents isolés" ont émaillé le scrutin, selon le Tribunal suprême électoral. Le scrutin a notamment été suspendu dans une commune de l'est du pays, où les réseaux de trafiquants de drogue sont très présents, en raison de menaces de mort contre les autorités électorales locales, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Enrique Degenhart.
La candidate socio-démocrate, Sandra Torres, favorite du 1er tour de la présidentielle, vote dans la ville de Guatemala le 16 juin. |
L'ancien général Luis Mendoza, accusé d'avoir participé au génocide d'indiens de la communauté mayas-ixiles durant la guerre civile qui a ensanglanté le Guatemala de 1960 à 1996 et recherché par la justice depuis 2011, a été arrêté après avoir voté à Salama (55 km au nord de la capitale Guatemala). Alors qu'elle figurait parmi les favoris pour succéder au président sortant Jimmy Morales, Thelma Aldana, une ancienne juge anticorruption et ex-procureure générale, a été évincée début avril par la justice après des plaintes d'adversaires politiques sur de présumés détournements alors qu'elle était à tête du parquet guatémaltèque, de 2014 à 2018.
Pour l'Alliance pour les réformes, qui réunit une quarantaine d'organisations de la société civile, l'exclusion de Thelma Aldana a été décidée "manifestement en représailles des enquêtes pour corruption qu'elle a menées contre le président (Morales), sa famille et des membres de son parti politique". Une enquête vise notamment le président sortant sur le financement de sa campagne de 2015.
AFP/VNA/CVN