France
Sortie de route d'un car espagnol près d'Andorre : au moins deux morts et dix blessés graves

Un autocar espagnol venu de Barcelone pour une excursion en Andorre a heurté une falaise dimanche 1er décembre sur une route de montagne des Pyrénées-Orientales, un accident qui a fait au moins deux morts et dix blessés graves, selon la préfecture.

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Des policiers et des secours sur les lieux de l'accident d'un autocar espagnol à Porté-Puymorens qui a fait au moins deux morts, dans le Sud-Ouest de la France, le 1er décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'accident est survenu vers 17h00 dans la station de Porté-Puymorens à la tombée de la nuit, et 47 personnes se trouvaient à bord de l'autocar en comptant le conducteur, a expliqué lors d'un point presse le sous-préfet Didier Carponcin, évoquant 32 blessés légers et insistant sur le caractère "provisoire" du bilan.

Un précédent bilan faisait état de 26 blessés légers et 7 graves.

"Est-ce que c'est une erreur humaine, est-ce que c'est lié à des problèmes techniques, de frein, que le bus aurait rencontré, je ne peux pas le dire actuellement", a ajouté le sous-préfet, alors que la zone de l'accident a été bouclée pour les besoins de l'enquête. Le chauffeur, au nombre des blessés, a été hospitalisé.

"C'est un bus qui venait d'Andorre sur la RN320, en provenance du col de Puymorens, le bus a heurté violemment le côté gauche de la route et s'est immobilisé, le choc a été très violent", a ajouté M. Carponcin.

Des passagers colombiens

Les passagers de l'autocar sont majoritairement de nationalité espagnole et colombienne, selon les autorités, et un enfant de quatre ans fait partie des blessés en urgence relative.

Les secours à Porté-Puymorens après l'accident d'un autocar venu de Barcelone en Andorre, le 1er décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Près de 200 sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur place, en provenance des Pyrénées-Orientales, ainsi que des départements voisins de l'Ariège et de l'Aude. Ils ont également reçu le renfort de pompiers catalans et andorrans, venus en soutien dans cette zone frontalière.

Les blessés ont été évacués vers les centres hospitaliers de Toulouse, Perpignan, Foix et Puigcerda, à une vingtaine de kilomètres du lieu de l'accident, côté espagnol de la frontière.

Dix d'entre eux se trouvent en situation d'urgence absolue selon un bilan évolutif exposé par la préfecture dans un communiqué transmis à 23h30 dimanche soir, poussant le représentant de l'État à insister sur le côté "provisoire" du bilan.

L'accident a eu lieu sur la RN 320, une route montagneuse entre les Pyrénées-Orientales, l'Ariège, l'Andorre et l'Espagne, où le car a quitté sa voie.

Sur des images transmises par les autorités, il semble avoir traversé la route pour aller s'encastrer dans la falaise du côté du conducteur. Tout un côté du véhicule a été arraché par le frottement avec la paroi rocheuse.

Au micro de BFM TV, le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, a précisé que les passagers de l'autocar étaient partis de Barcelone dimanche matin 1er décembre, pour une excursion au Pas de la Case, bourg d'Andorre réputé pour ses magasins de produits détaxés. L'accident est survenu alors que l'autocar retournait à Barcelone, a-t-il précisé.

Pour acheminer les premiers secours dans cette zone rendue difficile d'accès par les routes sinueuses, cinq hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie ont donc été mobilisés, a souligné la préfecture.

Cellule psychologique

Le procureur de Perpinan Jean-David Cavaillé a dit qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les causes de l'accident.

Des gendarmes, des membres d'un service pédiatrique de Toulouse et des secours sur les lieux de l'accident d'un autocar espagnol à Porte-Puymorens, dans les Pyrénées-Orientales, le 1er décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des "témoignages" font état des "zigzags" que faisaient le car avant d'être accidenté, a décrit le sous-préfet. La préfecture a également annoncé qu'une "cellule psychologique a été activée pour soutenir les victimes et leurs familles".

Les conditions météorologiques n'étaient pas défavorables au moment de l'accident, "il n'y avait pas de neige, ni de verglas", a assuré Jeanine Ribo, adjointe au maire dans la commune voisine de Porta. "C'est un endroit très étroit, où la falaise ressort sur la route", ajoute-t-elle.

Dans cette bourgade qui se trouve à deux heures de route de Toulouse et Perpignan, un centre de vacances a été ouvert dimanche soir 1er décembre pour accueillir 12 occupants de l'autocar, qui n'ont pas été blessés.

L'accident s'est produit dans ce petit village qui abrite une station de ski. Elle n'a pas encore ouvert ses portes, faute de neige.

AFP/VNA/CVN




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