Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du 8e sommet Asie-Europe (ASEM), le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a déclaré : "Au cours de notre débat sur la gouvernance économique mondiale, nous avons réaffirmé la nécessité d'un renouvellement effort collectif visant à consolider la reprise économique, toujours considérée comme fragile. Tout le monde reconnu que beaucoup de travail reste à faire pour réformer nos économies à l'interne et à l'extérieur".
"En interne, nous devons renforcer nos investissements dans le capital humain et de nouveaux technologies, développer notre protection sociale et de l'adapter aux besoins d'une population vieillissante. Sur le l'échelle mondiale, nous devons concentrer nos efforts sur la réforme du FMI et de la régulation financière", a-t-il précisé.
Dans une déclaration de la présidence publiée le 5 octobre après le sommet, les dirigeants européens et asiatiques ont également appelé à déployer "leurs efforts collectifs" visant à assurer le bon fonctionnement, la réponse appropriée et le fonds suffisant des institutions financières internationales, pour une gouvernance économique plus efficace.
"Nous confirmons notre ambition de moderniser la gouvernance du FMI, d'améliorer ses crédibilité, légitimité et efficacité, et appelons à oeuvrer pour assurer que le FMI dispose des ressources dont il a besoin", ont dit les dirigeants dans la déclaration.
Ils ont également plaidé en faveur d'une réforme du Fonds monétaire international (FMI), en demandant aux dirigeants du G20 de s'entendre sur le transfert de quotas du FMI lors de leur prochain sommet, qui se déroulera en novembre à Séoul.
Les dirigeants du G20 s'étaient mis d'accord sur un transfert d'au moins 5% de la quote-part du FMI pour les marchés émergents dynamiques et les pays en développement lors de leur sommet tenu en septembre de l'an dernier à Pittsburgh aux États-Unis.
"Nous appuyons la mise en oeuvre de la réforme des quotas du FMI par le sommet du G20 de novembre, afin de bien refléter le poids relatif et les responsabilités des membres du FMI dans l'économie mondiale", a dit le président du Conseil européen Herman Van Rompuy dans son discours prononcé lors de ce sommet de l'ASEM.
Les dirigeants européens et asiatiques ont également décidé de "donner un nouvel élan à la coopération entre l'Europe et l'Asie pour promouvoir une croissance forte, durable, équilibré et global, et de rétablir la confiance des marchés".
L'objectif de cette coopération vise également à "renforcer la résilience et la transparence du système financier, réformer le secteur financier, contribuer à la réforme des institutions financières internationales et stimuler la croissance économique dans les pays en développement", selon la déclaration.
De plus, les dirigeants européens et asiatiques ont convenu que toutes formes de protectionnisme commercial doivent être rejetées et que les barrières tarifaires et non tarifaires existantes devraient être éliminées sans délai en vue de pro- mouvoir la croissance économique et le développement.
En plus des questions économiques, les dirigeants des deux continents ont également discuté du développement durable et la coopération dans le domaine de la sécurité et dans celui de l'assistance humanitaire.
Lors de ce sommet à Bruxelles, la Russie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont devenues nouveaux membres pour porter le nombre de membres de l'ASEM à 48, dont 29 membres européens dont 27 pays de l'UE, la Commission européenne et la Russie, ainsi que 19 membres asiatiques dont 18 pays d'Asie et du Pacifique et le secrétariat de l'ASEAN.
Le sommet de l'ASEM, lancé en 1986, se tient tous les deux ans, tantôt en Asie, tantôt en Europe. Le 7e sommet a eu lieu en octobre 2008 à Pékin.
XINHUA/VNA/CVN