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Des membres des services de sécrurité en combinaison opèrent le 8 mars sur le banc où ont été retrouvés insconscients Sergei Skripal et sa fille Yulia. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, a annoncé que la Russie avait demandé une réunion publique du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'affaire Skripal jeudi 5 avril à 15h00 heure locale (19h00 GMT). La Russie souhaite spécifiquement, a dit M. Nebenzia, que la réunion porte "sur la lettre de la Première ministre britannique Theresa May" accusant la Russie de l'empoisonnement de l'ex-espion Skripal et de sa fille Ioulia.
Le Conseil avait déjà tenu le 14 mars une réunion d'urgence sur ce dossier, cette fois à l'initiative du Royaume-Uni. Devant l'OIAC, la Grande-Bretagne a maintenu mercredi 4 avril ses accusations contre la Russie, qu'elle tient pour responsable de l'attaque commise à l'aide d'un agent neurotoxique le 4 mars à Salisbury, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre.
Les représentants des 41 États membres du Conseil exécutif de l'OIAC étaient réunis à huis clos au siège de l'organisation à La Haye pour évoquer cette affaire qui est à l'origine des pires tensions Est-Ouest depuis la Guerre froide et d'une vague sans précédent d'expulsions croisées de diplomates. Les diplomates américains expulsés par la Russie et leurs familles ont d'ailleurs quitté leur ambassade de Moscou à bord de plusieurs autobus, jeudi matin 5 avril, au dernier jour qui leur avait été imparti pour quitter le pays.
Dans une ambiance tendue, la Russie, qui avait demandé la convocation de la réunion, n'a pas pu obtenir de l'OIAC qu'elle l'inclue dans l'enquête sur l'empoisonnement des Skripal. L'ambassadeur russe auprès de l'OIAC, Alexandre Choulguine, avait proposé que la Russie mène une enquête conjointe avec la Grande-Bretagne, sous la médiation de l'OIAC.