>>Égypte : Sissi réélu avec plus de 90% des voix, selon les premières estimations
>>Présidentielle en Égypte : troisième et dernier jour de scrutin
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a été réélu pour un second mandat de quatre ans. |
Un peu plus d'un électeur égyptien sur trois a voté lors du scrutin des 26, 27 et 28 mars, soit une participation de 41,5%, selon l'Autorité nationale des élections. Le président réélu a salué les Égyptiens pour leur mobilisation "impressionnante" lors d'un discours retransmis à la télévision alors que les forces armées égyptiennes lui ont réitéré leur ferme soutien.
Le président américain Donald Trump a félicité son homologue égyptien, un important allié de Washington dans la région, a indiqué la présidence égyptienne dans un communiqué. Les États-Unis ont assuré qu'ils étaient "impatients de continuer à travailler avec M. Sissi (...) pour faire avancer notre partenariat stratégique", selon le département d'État.
Selon l'Autorité nationale des élections, M. Sissi a récolté environ 22 millions de voix. Après cette annonce, la télévision a diffusé des images d'Égyptiens en liesse célébrant cette victoire au Caire et en province.
Les estimations annoncées depuis jeudi 29 mars par la presse d'État, au lendemain d'un scrutin de trois jours, donnaient déjà M. Sissi victorieux à plus de 90%. M. Sissi avait pour seul adversaire Moussa Mostafa Moussa, un homme politique. Celui-ci a obtenu 2,92% des voix. "Le plus important c'est que l'Égypte a gagné", s'est-il réjoui lors d'une conférence de presse.
Défis majeurs pour son second mandat
M. Sissi devra s'atteler à deux défis majeurs pour son second mandat, la stabilité sécuritaire et le redressement économique. L'armée soupçonne des membres du groupe État islamique (EI) de s'installer dans le Sinaï à la suite de leurs défaites en Irak et en Syrie.
Depuis le 9 février, elle mène une vaste campagne militaire pour "nettoyer" le pays du "terrorisme". Au total, au moins 22 militaires ainsi que plus de 100 jihadistes ont été tués depuis le lancement de cette campagne dans le Sinaï, selon les bilans officiels.
L'économie égyptienne est par ailleurs en berne depuis l'instabilité politique et les menaces sécuritaires à la suite du soulèvement populaire de 2011. Le Caire a lancé en 2016 un programme drastique de réformes économiques en vue de l'obtention d'un prêt de 12 milliards de dollars approuvé en novembre 2016 par le Fonds monétaire international.
Avec la dévaluation brutale de la monnaie, qui a perdu la moitié de sa valeur par rapport à l'euro et au dollar, ainsi que la réduction drastique des subventions, la population se plaint des hausses des prix qui ont eu un impact important sur les familles modestes et de la classe moyenne.