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Le Français Clément Noël, vainqueur du slalom de Gurgl (Austriche), le 24 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Soulagé d'avoir retrouvé la gagne à Levi, le champion olympique français était arrivé à Gurgl plein de confiance et se sachant en forme. Et il l'a vite confirmé, en s'élançant en deuxième position de la première manche et en terminant avec une monstrueuse avance (+ 3 sec 16 !) sur l'Allemand Linus Strasser qui avait ouvert le portillon.
Confortablement installé dans le "hot seat" réservé au leader provisoire, Noël a ensuite vu défiler tous ses concurrents, incapables de revenir sur lui malgré l'éclaircie qui améliorait leur visibilité.
Si bien qu'au moment de s'élancer pour la deuxième manche et de clôturer la course, le skieur de Val d'Isère avait 1 sec 42 d'avance sur le Suédois Kristoffer Jakobsen, un matelas ultra-confortable qui lui a suffi pour assurer la victoire, malgré des frayeurs.
"J'étais confiant au départ mais ensuite j'ai fait des erreurs, je ne savais pas si ça allait suffire", a expliqué Clément Noël après la course.
"Ce n'est pas facile de gérer (une telle marge)", a-t-il ajouté. "Il faut quand même skier vraiment engagé mais je n'avais pas envie de prendre tous les risques pour me mettre au tapis après cinq portes... C'est un mix qu'il faut trouver mais c'est plus dur à gérer que quand je n'ai que deux centièmes d'avance, et où il n'y a aucune question à se poser."
Au final, il relègue donc Jakobsen à 43 centièmes tandis que le Norvégien Atle Lie McGrath termine 3e à 44 centièmes.
"Pas penser au classement"
Avec deux victoires sur les deux premiers slaloms de la saison de Coupe du monde, le skieur français semble évoluer dans une dimension nouvelle, lui qui n'avait pas réussi à remporter la moindre course l'hiver dernier, malgré quatre podiums.
Le Français Clément Noël, vainqueur du slalom de Gurgl (Autriche), le 24 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cerise sur le gâteau : après trois courses dont un géant auquel il n'a pas participé, Noël trône désormais tout en haut du classement général de la Coupe du monde, à égalité avec le Norvégien Henrik Kristoffersen.
"C'est bien la première fois que ça m'arrive", a réagi Clément Noël quand on lui a fait remarquer. "C'est cool, je ferai ma petite capture d'écran avant qu'ils (les skieurs spécialistes de la vitesse et du géant) ne partent aux États-Unis (où ont lieu les prochaines courses) car ça va vite changer ! Mais j'ai attaqué la saison sans penser au classement, je ne vais pas me mettre à y penser après deux courses."
Sans penser au classement, Noël avait admis la semaine dernière à Levi être "soulagé de regagner une Coupe du monde et d'être dans le coup", lui qui disait avoir changé sa façon d'aborder les courses pour moins "contrôler" et plus "lâcher prise".
Amiez au pied du podium
Comme à Levi, le clan tricolore a même rêvé à Gurgl d'un doublé avec Steven Amiez (26 ans), en troisième position à l'issue de la première manche.
Le Français Steven Amiez, 4e du slalom de Gurgl, le 24 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il terminera finalement 4e, sous les yeux de son père Sébastien Amiez vice-champion olympique de slalom en 2002, pour signer son meilleur résultat en Coupe du monde. Déjà 6e à Levi, Amiez confirme sa montée en puissance déjà aperçue en fin d'hiver dernier.
La journée a moins réussi à la superstar du ski Marcel Hirscher, qui tente un retour en Coupe du monde à 35 ans et après cinq années de retraite. L'Autrichien qui skie désormais pour les couleurs des Pays-Bas est sorti de piste dès la première manche. Il avait déjà terminé très loin des meilleurs à Levi.
La Coupe du monde masculine de ski se poursuit les 6, 7 et 8 décembre à Beaver Creek aux États-Unis, où s'ouvre la saison de vitesse avec une descente, un super-G et un géant au programme. Quant à Clément Noël, le prochain slalom est prévu à Val d'Isère -sa station d'adoption - le 15 décembre.
AFP/VNA/CVN