À 3 mois du scrutin du 27 septembre, l'Union démocrate-chrétienne (CDU) et son alliée bavaroise l'Union chrétienne-sociale (CSU) se sont mises d'accord sur les grandes lignes d'un programme où l'économie occupe une place importante, alors que l'Allemagne connaît sa plus forte récession depuis la Guerre.
"Nous sommes en mesure de sortir notre pays d'une crise sans équivalent dans l'histoire de la République fédérale", a insisté la chancelière lors d'une conférence de presse. "Nous sommes même en mesure de le rendre encore plus fort qu'avant la crise".
La droite prévoit notamment d'abaisser en 2 étapes le taux d'imposition des plus faibles revenus soumis à l'impôt, de 14% actuellement à 12%. Le plafond de revenus à partir duquel le taux d'imposition maximum s'applique devrait en outre être relevé. Ces allègements fiscaux devraient atteindre quelque 15 milliards d'euros.
Aucune date n'a en revanche été fixée pour l'entrée en vigueur de telles mesures. Certains économistes jugent ces promesses électorales intenables en raison du déficit public abyssal attendu.
Angela Merkel a également assuré qu'il n'y aurait pas d'augmentation de la TVA comme certains barons de son parti l'ont suggéré.
Avec ce programme de 62 pages qui devait être officiellement présenté hier lors d'un congrès CDU-CSU, la CDU tente de ratisser au centre, réaffirmant son attachement à l'économie sociale de marché, l'un des fondements de l'Allemagne d'après-guerre.
AFP/VNA/CVN