"Une voiture piégée a explosé vers 09h30 (06h30 GMT) puis un quart d'heure plus tard, au même endroit, un kamikaze a fait détoner sa ceinture d'explosifs près du gouvernorat de la province d'Anbar, faisant sept tués, dont quatre policiers, et 51 blessés, dont des femmes et des enfants", a affirmé Rahim Zaben, responsable des relations avec la presse de la police de Ramadi.
Une source à la morgue de la ville a confirmé avoir reçu sept cadavres, tandis que l'hôpital de Ramadi a confirmé le nombre de blessés.
Il s'agit du premier attentat à la voiture piégée depuis l'installation le 21 décembre du nouveau gouvernement dirigé par Nouri al-Maliki, qui occupe également par intérim les trois portefeuilles de la sécurité.
Selon la police, les deux attentats ont eu lieu à un carrefour dans le centre de la ville.
"J'étais proche de la place quand la voiture a explosé. Il y avait beaucoup de monde, dont des femmes et des enfants. Des victimes ont été littéralement projetées en l'air et d'autres l'ont été sur le sol", a affirmé Abdel Hakim al-Doulaimi, 50 ans.
Le nouveau chef de la police de la province d'Anbar, le général Abdel Hadi-Arzeik, a pris ses fonctions le 26 décembre. Son prédécesseur, le général Baha al Qaïssi, avait été déplacé à la suite d'un attentat survenu au même endroit le
12 décembre.
Huit personnes, dont six policiers, avaient été tuées et 35 blessées dans cet attentat suicide à la voiture piégée.
La province sunnite d'Anbar, dont Ramadi est la capitale, a été un fief de l'insurrection après l'invasion conduite par les États-Unis en 2003, avant que les chefs tribaux excédés par les exactions d'Al-Qaïda constituent fin 2006 des milices pour lutter contre les militants de ce mouvement.
AFP/VNA/CVN