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La prolongation de ces sanctions "illégitimes" témoigne de la "poursuite par Bruxelles de sa politique à courte vue", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Nous considérons absurde de lier ces mesures discriminatoires contre la Russie, qui ne prend pas part au conflit intérieur ukrainien, au respect des accords de Minsk" par les Russes, souligne-t-il.
La diplomatie russe affirme toutefois "ne pas être disposée à dramatiser trop la prolongation des sanctions", en assurant que cela ne fera pas changer Moscou de politique extérieure.
L'UE a annoncé la prolongation des sanctions économiques ciblant des secteurs spécifiques de l'économie russe jusqu'au 31 janvier 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus tôt dans la journée, l'UE a annoncé la prolongation des sanctions économiques ciblant des secteurs spécifiques de l'économie russe jusqu'au 31 janvier 2017.
Les sanctions ont d'abord été imposées après l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et son implication dans la crise de l'Ukraine en 2014, puis prolongées en raison de l'absence d'implication de la Russie dans les accords de Minsk visant à faciliter le règlement pacifique de la crise, ce que Moscou a régulièrement nié.
En réponse, la Russie a imposé, en août 2014, un embargo d'un an sur les importations agro-alimentaires en provenance d'Europe occidentale et a prolongé, en juin 2015, d'un an les mesures anti-sanctions.
Mercredi 29 juin, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret afin de prolonger jusqu'à la fin 2017 l'embargo sur les produits alimentaires en provenance de l'UE et d'autres pays.
Vendredi 1er juillet, à peine une heure après l'annonce de la prolongation des sanctions européennes, le Premier ministre Dmitri Medvedev a annoncé avoir ordonné d'appliquer le décret présidentiel sur l'embargo alimentaire.
Le ministère russe a déclaré que les sanctions affectaient les deux parties, comme en témoigne le volume des échanges qui a chuté de 40% en 2015 par rapport à l'année précédente, une tendance qui s'est confirmée cette année.
En réduisant sa dépendance financière, économique et technologique vis-à-vis de l'UE, la Russie a tenté de s'adapter au régime des mesures restrictives, alors que l'UE risque désormais "de perdre définitivement des segments importants du marché russe", a affirmé le ministère.
La partie russe a exhorté Bruxelles à abandonner "la logique de la confrontation et du confinement" afin de parvenir à un "niveau de coopération qualitativement nouveau avec la Russie".
AFP-Xinhua/VNA/CVN