Le Premier ministre grec Antonis Samaras en visite à Munich en Allemagne, le 9 décembre. |
"Je crois et je suis fermement convaincu que lundi ou mardi, je serais en mesure de dire que les choses se sont bien déroulées", a déclaré M. Samaras à propos de la délicate opération démarré le 10 décembre par les autorités grecques qui visait à racheter 30 milliards d'euros de dette grecque pour un montant plus avantageux.
Le succès du rachat de dette est la condition de la reprise des versements du FMI au pays surendetté. L'offre faite par l'État grec pour racheter ses propres obligations avec l'aide de ses partenaires a expiré le 7 décembre. "La seule chose dans laquelle je veux me projeter est l'avenir. Ma présence ici est synonyme d'espoir pour le peuple grec", a-t-il souligné.
L'opération de rachat de dette sera cruciale pour la Grèce pour remettre le pays sur les rails, a souligné M. Samaras qui a une nouvelle fois répété vouloir rompre avec le passé.
Antonis Samaras et le chef de gouvernement régional de Bavière, Horst Seehofer, chef de l'Union chrétienne-sociale (CSU), avatar bavarois de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, ont scellé la réconciliation de leur relations qui avaient pâti ces derniers mois des attaques virulentes du parti allemand.
Plusieurs ténors de ce parti s'étaient notamment prononcés pour une sortie d'Athènes de la zone euro.
Néanmoins, lorsqu'il a fallu voter sur les plans d'aide à la Grèce, les députés CSU au Bundestag ont suivi la chancelière Merkel, à quelques exceptions près.
Après la visite de Mme Merkel à Athènes en octobre où celle-ci avait plaidé pour le maintien de la Grèce au sein de la monnaie européenne, le parti de M. Seehofer avait fait volte-face.
"Nous sommes désormais dans une situation (qui) nous permet de travailler ensemble", a affirmé M. Seehofer. "L'avenir se trouve en bonne voie".
Il a indiqué que les deux dirigeants étaient convenus de charger leurs ministres de trouver des solutions pour approfondir les liens entre la Grèce et la Bavière, à l'issue d'un dîner traditionnel qui proposait de la soupe à la queue de boeuf et de l'Apfelstrudel (gâteau aux pommes)... au yaourt grec.
Le dirigeant grec avait donné le ton avant la rencontre indiquant à un journal local venir "en ami".
La visite de M. Samaras à Munich permettait également d'étoffer la stature du dirigeant bavarois, qui fera face le 15 septembre à une élection régionale à haut risque.
AFP/VNA/CVN