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"Après cinq ans de crise, l'économie mondiale faiblit à nouveau", constate l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans son rapport semestriel sur les "Perspectives économiques mondiales", elle révise à la baisse ses prévisions de croissance dans la plupart des grandes économies.
Aux États-Unis, la croissance est toujours là mais moins forte qu'attendu dans le précédent rapport, en mai. Elle serait de 2,2% cette année et de 2% en 2013, avant de rebondir à 2,8% en 2014.
Mais c'est surtout dans la zone euro, dont la crise "demeure la principale menace pour l'économie mondiale", que la situation s'aggrave. Malgré les récentes avancées, notamment les progrès "très positifs" sur la Grèce salués le 27 novembre par le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, le contexte reste "précaire". "Il n'est pas difficile d'imaginer que la situation puisse dégénérer", ce qui replongerait le monde dans la récession, redoute l'organisation.
La récession dans l'Union monétaire serait plus forte qu'attendu en 2012,
"La zone euro va rester en récession cette année pour en sortir très lentement, peut-être vers la fin de 2013", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef économiste de l'OCDE, Pier Carlo Padoan. La reprise serait donc repoussée à 2014 (+1,3%).
En France, la croissance ne serait que de 0,2% en 2012 et 0,3% en 2013 puis accélèrerait à 1,3% en 2014. C'est moins qu'attendu par le gouvernement pour tenir ses engagements budgétaires, qui ne seraient donc pas pleinement respectés.
Perte de confiance
Selon le club des pays riches, le "facteur clé" de ces perspectives moroses est une "baisse significative de la confiance", sur fond de désendettement tous azimuts, de ralentissement dans les pays émergents et de chômage élevé qui, dans la zone euro, atteindrait le niveau record de 12% de la population active en 2014. L'emploi est "à la base des préoccupations" sur la zone euro, a insisté Pier Carlo Padoan.
Du coup, le chef économiste appelle à éviter tout "assainissement excessif
"Si le +mur budgétaire+ n'est pas évité, un choc négatif considérable
"Dans la zone euro, l'ajustement du solde budgétaire structurel devrait
Selon l'OCDE, "pour éviter la perte de crédibilité qui affecterait des pays
Et, en cas d'aggravation ultérieure, les États devraient "ralentir
Mais la zone euro doit aussi aller vite dans sa stratégie de sortie de
AFP/VNA/CVN